LYING FIGURES
A World Of My Own [ 2014 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine MCD-EP
Durée : 30.27
Style : Doom/Death
  Infos :
  Contact label :
  Contact groupe : http://www.lyingfiguresband.com/ http://www.lyingfigures.bandcamp.com/
 
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 21 juin 2015 , réalisée par NegativeHate
   
Aujourd'hui, direction la France et plus précisément la Lorraine, une région qui prouve encore qu'elle en a dans le ventre en terme de groupes à tendances métalliques ! Après avoir vu, entendus (ou même les deux) des groupes comme SIPPING, WINTEREVE ou encore , c'est au tour de LYING FIGURES de se jeter à l'eau et de nous proposer leur première sortie physique nommée « A World Of My Own » après une démo sortie uniquement en version digitale il y a deux ans. L'EP, sorti lui l'année dernière, marque le début d'une nouvelle ère pour les Doom/Deatheux de chez LF. Début sur les chapeaux de roues ou non ? On va voir cela !

On commence donc par une introduction. « Insanity Prelude » vient nous mettre en jambe avec ses guitares mélodieuses mais quelques peu stressantes. On prend goût à cette atmosphère noire puis la section rythmique basse/batterie vient renforcer le tout et encore assombrir le tout. Une bonne mise en jambe comme je le disais, qui vient aider l'auditeur à réellement se plonger dans l'album. C'est un plus pour les gens qui, comme moi, aiment le Doom mais ont un peu de mal à réellement maintenir l'écoute de par la lenteur et la répétitivité des morceaux.

Passé ce prélude, nous attaquons le vif du sujet et commençons par « Taste Of Ignorance ». La voix fait sa première apparition sur le CD, une voix sombre et traînant dans les graves qui surprend un peu à la première écoute. Petit à petit, cette surprise ne se transforme aucunement en gêne, au contraire, on prend plaisir à écouter les oscillements des cordes vocales du chanteur qui sont d'ailleurs entrecoupés par moments de growl caverneux et gras. La musique en elle-même passe un peu au second plan tant on se concentre sur les échanges des deux protagonistes. Enfin, en réécoutant, on a plus l'impression que cela forme un tout, les arpèges des guitares se mêlant aux envolés vocales etc. Suis-je donc plongé profondément dans le CD ?

Passons vite à la suivante pour que je trouve la réponse à cette question ! « Nightmare (It Will Come) » débute sur un growl crescendo, on entendrait presque le mollard se détacher petit à petit. Blagues à part, la section instrumentale m'apparaît maintenant que j'y prête attention : des mélodies saturées et sombres mais tout aussi mélodiques retentissent. Des guitares claires apparaissent par ci par là, laissant aux chanteurs et/ou choristes le droit de chanter... en cœur. Les riffs et patterns sont assez simples il faut dire, mais l'efficacité est présente puisque que je suis totalement absorbé par la musique (une des premières fois dans ce style!).

Il est vrai que depuis le début de l'écoute, seules des musiques au tempo assez rapide m'ont titillé les oreilles et, en fin de compte, j'ai hâte d'en écouter une bien lente... C'est chose faite avec l'écoute de « Until It Ends » qui nous montre un tout autre visage, celui beaucoup plus Doom que les autres (sans non plus tomber dans tout ce qui est Down Tempo). Non, juste ce qu'il faut pour assombrir encore un peu l'image. Ce titre est beaucoup plus chargé sentimentalement parlant et laisse entrevoir les murmures d'une guitare soliste quelque part dans le lointain, les chuchotements d'un tapping par ci, des notes ayant une bonne longueur... La voix part, à la fin de la musique, dans une sorte de plainte accompagnant subtilement le larsen de la guitare rythmique et les dernières notes de la six-cordes soliste. Une fin magistrale !

Le même plan est réutilisé dans « Of All The Western Stars ». On commence par une basse, seule, lente, répétitive. Les instruments se rajoutent au tout, la voix entre aussi en jeu à son tour. Et à coup de caisse claire et de toms, la batterie projette un nouveau rythme de croisière, une explosion, rayonnante et plus rapide. Quelques mesures à voix claire, et on retombe dans la lenteur, extrême cette fois-ci, histoire de nous couper les jambes. Ce plan se retrouvera tout au long de ce titre comme une inconstance temporelle qui ne déstabilise aucunement mais qui invite plutôt à se concentrer plus amplement sur la musique. On notera le retour de ces plaintes rauques ainsi que l'apparition d'une basse jouant des lignes magnifiques, prenant la place de la guitare soliste.

« Angels OF Mercy » débute totalement sur autre chose. Là, la noirceur est à son comble. La voix est basse, les riffs sont ténébreux, tout ici semble donner à ce titre l'image de l'hymne aux âmes tourmentées. Le refrain n'est pas mieux avec un certain côté « mélancolique » (c'est ce que j'ai ressenti) sur lequel s'appuie le chant crié, puissant et écorché, mais lourd de sens. L'apothéose viendra lors des premiers tintements de cloches ecclésiastiques, me confirmant mon point de vue, mais aussi et surtout lors de ce final mêlant samples (les fameuses cloches), instruments et mix des deux voix. La guitare ralentira petit à petit son tapping, ne laissant qu'une mélodie encore un peu discernable au loin, grâce ç la réverb' .

Ce premier essai physique est une réelle mine d'or. LYING FIGURES signe là un EP totalement réussi , mature et bien travaillé, nous plongeant dans l'ambiance dès le début et nous déconnectant définitivement lors de ce final grandiose. Que dire à part ça ? Je vais donc m'empresser d'étudier d'un peu plus près la scène underground Doom/Death, parce que vu les pépites qu'on y déniche, il y a du potentiel !







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