THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA Skyline whispers [ 2015 ] |
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CD Album Durée : 62.38 Style : Classick rock sompteux |
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ORIGINALITE |
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PRODUCTION |
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Chronique : 17 juin 2015 , réalisée par Ivan.Jack | ||||
Ne vous fiez pas au nom du groupe, The night Flight Orchestra n’a rien de symphonique, bien au contraire, il regorge de mélodies et de refrains catchy et efficaces, afin de façonner de très bonnes chansons qui pourraient faire beaucoup de bien à vos esgourdes en manque de fraîcheur… Le groupe est formé autour de Bjorn Strid chanteur de Soilwork, qui délaisse pour un moment l’excellence « prog extrême » de son groupe fétiche pour explorer les horizons du classic-rock, et surtout pour les transcender. En effet, si le groupe avait voulu faire un hommage à chaque groupe qui ont marqué les années 70 et 80, ils ne s’y seraient pas pris autrement. Chaque morceau est un hymne à une période et un style particulier qui ont fait vibrer ces années d’inspiration artistique, et les compositions tiennent vraiment bien la route avec une production très vintage qui colle parfaitement au feeling désiré, les compositeurs entre autres David Andersson (guitare) et Richard Larsson (claviers) de Meanstreak et Sharlee D’Angelo (bassiste d’Arch Enemy et Spiritual Beggars) s’en sortent haut la main. Nous avons donc un melting-pot de ce qui se faisait de mieux à l’époque (pas l’excellence et le psychédélisme des Yes, Genesis et autres Camel ou même Gong, plus intellectuels et introspectifs) mais la fougue, la joie et le feeling folk et rock des Purple (période Fireball), Kiss et autres Slade, voire les premiers essais de Scorpions et quelques notes des Bee Gees (« Living for the nighttime », « Spanish Ghosts »). De belles réminiscences Rainbow et Hawkwind (« Sail on », « Lady Jade ») par ci, des petites « kitscheries » à la Toto ou encore Foreigner (« Stiletto », « I ain’t old, I ain’t young ») par là, on pourrait même penser à Whitesnake par moments, MSG ou T.Rex (la voix de Björn prend parfois des accents à la Marc Bolan...), et l’influence des géants du rock prog voire symphonique n’est pas loin, Kansas, Uriah Heep et même John Miles en première ligne, dans les refrains un peu naïfs mais bougrement entraînants, les envolées harmoniques et un feeling jazz omniprésent (le piano wurlitzer y est pour quelque chose). Sur les 3 derniers morceaux, « Roads less travels », « The heather reports » surtout (superbe morceau épique digne des plus grands groupes de prog !), l’ombre des premiers heavy metal kids de la fin des 70’s se rapprochent, en l’occurrence Dio et les premiers Maiden avec leurs cavalcades et leurs twin guitars caractéristiques et « Floridian Days » semble tout droit sorti de l’album « Escape » de Journey (1981), culte à son époque de mélodie et de musicalité. Un voyage dans le temps, superbement interprété par Björn dont la voix s’imbrique vraiment bien dans les compositions, on le sent même presque plus à l’aise que dans Soilwork, son timbre étant très fluide et clair. Le seul reproche, mais ce n’est qu’un avis personnel, est la neutralité de sa voix (déjà présent dans Soilwork, malgré l’extravagance du style), assez froid et sans grande nuance tout au long des 13 chansons présentes. Mais rien de grave car cet album fait tellement de bien qu’on se dit qu’il devrait être prescrit par les médecins du monde entier en face de tous les dépressifs, plaintifs et autres résignés de la Terre…. Et remboursé par la Sécu en prime !! Skyline Whispers transpire d’esprit positif, d’énergie, de mélodies et rythmiques organiques et vivantes, on tape du pied, on dodeline de la tête, on sourit, on crie, on exulte, on secoue son corps et on reprend les refrains ultra-efficaces à gorges déployées… Pour être un tantinet caustique, cet album fait le parallèle avec la démarche d’un Opeth qui a repris ces influences premières et exclut son passé, mais sur Night Flight Orchestra, on ne s’endort pas au moins, on ne s’ennuie pas une seule seconde et tout est prétexte à avancer et à rire de bon aloi… Un sentiment de fraîche liberté… voire une certaine libération exaltante… Bref, une musique qui fait du bien par ces temps moroses et indécis, empreints de folie humaine, de course au fric et au profit, de maladies, de pollutions et de guerres toujours plus dévastatrices, un remède à la grisaille de l’avenir et un excellent palliatif à toutes les niaiseries sans fond qu’on veut nous faire aimer sur nos ondes nationales et internationales. Ce deuxième album du groupe est un véritable coup de cœur et on espère que le futur du groupe sera aussi prolifique et salvateur, nous en avons tous besoin ! |
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