CRYPTEX Madeleine effect [ 2015 ] |
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CD Album Durée : 50.34 Style : Rock progressif |
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ORIGINALITE |
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EMOTION |
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Chronique : 20 mai 2015 , réalisée par Ivan.Jack | ||||
J’avoue, je ne connaissais pas ce groupe, en activité depuis la moitié des années 2000, et qui sort ici son quatrième album. Je ne sais pas si cet « effet Madeleine » est le résultat d’une drogue nouvelle aromatisée avec cette excellente pâtisserie, en tout cas j’ai été de suite emballé par le caractère vintage et décalé de ces Allemands qui nous proposent une belle musique, très colorée, organique et pimentée. Ce qui prend d’entrée aux tripes est ce côté seventies décalé, avec cet orgue Hammond, le Mellotron, ses chœurs dignes de Queen, une attitude et un son un peu rétro, la basse très ronde et virevoltante à la manière hippie et la guitare légèrement saturée, comme si le Yes des années 70 avait fusionné avec le plus doux Deep Purple. Un savant mélange orchestré par le chanteur Simon Moskon (également bassiste et claviériste), dont le timbre très classieux n’est pas sans rappeler un certain Claudio Sanchez de Coheed and Cambria… On virevolte donc dans la joie et la bonne humeur, on se prend à revivre un peu le « flower power » de la fin des années 60, mais avec dextérité et inspiration. Chaque chanson est un univers à part entière et j’ai ressenti la même joie que lorsque j’avais découvert que Love is all n’était pas une chanson pour un dessin animé sinon l’inverse (remember la fameuse grenouille guitariste et ses papillons..) mais bel et bien un fabuleux album, The Butterfly ball, presque un opéra-rock mené par le fabuleux Roger Glover des Purple… J’ai la même sensation de bien-être et de surprise musicale, je vais de découverte en découverte et je me sens bien… Parfois un petit côté John Miles vient s’immiscer, certainement par l’omniprésence du piano et des cordes dans les compositions, et renforce le côté vintage et oublié des balbutiements de ce qu’on appelle actuellement le rock progressif, terme pas encore usité à cette époque. Le seul reproche que je ferais est le fait que le chanteur en fait des tonnes au niveau de l’articulation des phrases et force trop les fioritures, comme ses ho ho ho ho répétitifs qui semblent pallier le manque de textes dans certaines fins de phrases, textes pourtant très fournis dans l’ensemble… Qu’il est bien difficile de réfréner ses ardeurs quand on est capable de beaucoup de choses, il faut juste apprendre à doser et ne pas trop en faire, et surtout le faire en harmonie avec les autres intervenants… Un brin de sagesse et d’humilité donc…. La comparaison avec Bigelf est obligatoire mais le style de Cryptex est beaucoup moins barré, moins grandiloquent et déjanté que celui de la bande à Damon Fox. Ici tout se passe en douceur, en couleur et en émotions, presque un conte de fées pour adultes… Merci messieurs, vous m’avez fait vibrer et voyager. |
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