MABEL GREER'S TOYSHOP New way of life [ 2015 ] |
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CD Album Durée : 57.44 Style : Folk rock à tendance progressive |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 12 mai 2015 , réalisée par Ivan.Jack | ||||
Etonnant ce groupe dont personne sinon les initiés n’a jamais entendu parler, et qui pourtant a été le début de ce qui a créé le fameux groupe YES, mondialement connu et qui dure depuis plus de 45 ans. En effet, à la base, il y avait Tony Kaye aux claviers, Jon Anderson au chant déjà, Chris Squire à la basse, Bill Bruford à la batterie, ainsi que les deux membres fondateurs Clive Bailey (guitare) et Robert Hagger (batterie), ici seuls rescapés avec Tony Kaye, qui, n’ayant rien sorti à l’époque, nous confient donc leur premier album plus de 45 ans après leurs premiers pas… Un événement, non ? Ben non, en fait… Sur les onze morceaux présents, la moitié sont des titres de l’époque qui semblent avoir été enregistrés dans les années 60. Deux d’entre eux apparaissent sur le premier album de Yes, « Beyond and before » et « Sweetness », les deux titres d’ailleurs les plus intéressants de l’album, car ayant un vrai concept et une atmosphère particulière, psychédélique et colorée à souhait... Le reste est réellement anecdotique, car trop dépassé. On se croirait comme Marty MacFly dans Retour vers le futur qui revient dans les années bien avant sa naissance à la rencontre de ses parents encore tout jeunes, ça me fait la même impression de décalage, à ressasser les rengaines folk rock et les débuts du psychédéliques des années 60, perdus dans les âges de la musique. Le CD promo ne renseigne pas les musiciens du groupe, outre les deux acolytes sus-cités, je ne sais donc pas qui occupe le poste de vocaliste. En tout cas il ne brille pas par son talent, la voix est sèche et mécanique, sans émotion aucune et un manque évident de feeling, par contre le bassiste a un style proche de Chris Squire justement, sorte de guitariste frustré qui en met un peu partout, mais toujours avec un certain groove et un bon goût certain. En revanche, je ne sais pas si Hagger a joué de la batterie durant ces 40 dernières années, mais ça reste très amateur, sec, irrégulier et vraiment pas novateur, comme si on écoutait le jeu d’un débutant… Etrange… Le seul qui s’en sort vraiment est Tony Kaye, qui brille avec son jeu d’orgue Hammond aussi bien que par ses éventuelles expérimentations sonores (« My only Light » et « Oceans », véritables morceaux progressifs où le chanteur s’essaie à une sorte de vocalise amérindienne du plus bel effet…). Le reste des morceaux navigue entre folk-rock, pop des années 70 à la Donovan, voire les premiers Camel, voire encore Simon & Garfunkel sur « King and country » et l’on sent indubitablement la patte des premiers Yes, entre autres « Time and a word », c’est flagrant… La production a été confiée à un ancien Yes, Billy Sherwood, mais vu ce qu’il avait déjà fait pour le dernier live de YES, je pense qu’il devrait cesser de s’occuper du mixage et continuer à jouer de la musique, le son d’ensemble étant résolument sec, plat et sans âme… Cet album est une curiosité qui se laisse écouter mais dont le style éculé et les manières épuisées depuis des lustres n’arriveront pas à surpasser les milliers de disques bien actuels qui sortent chaque année. |
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