EVOLVENT Whatever happens [ 2002 ] |
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CD Album Durée : 40.01 Style : Metal symphonique |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 30 avril 2015 , réalisée par Ivan.Jack | ||||
A l’écoute de ce deuxième album d’Evolvent, je reste indécis. Malgré un talent de composition indéniable et une qualité d’interprétation instrumentale et vocale très intéressantes, beaucoup de points me troublent encore, rien ne décolle vraiment, rien ne provoque un éclat de sentiment, un frisson, une vision, ma chronique sera donc en demi-teinte, car je n’ai pas envie de trancher aujourd’hui… Le metal symphonique est tellement saturé de nos jours qu’il est difficile pour une groupe émergent de sortir du lot, en plus français, sans être comparé aux plus grands et risquer de tomber dans l’oubli… Evolvent ne ressemble à aucun autre groupe de ce style, car le son est propre au groupe et Emma Elvaston, très jolie brune au sourire ravageur, possède un timbre particulier entre alto et soprano, allant parfois jusqu’à des hauteurs impressionnantes, qui surprend au départ mais auquel on semble s’habituer au fil des chansons. Il n’y a pas pléthore de riffs graves et saccadés comme sur la plupart des productions metal sympho, il n’y a pas une omnipotence de claviers dégueulants de « symphonisme » à deux balles, il n’y a pas de surproduction, il reste une certaine authenticité je trouve qui fait du bien. Certes le groupe n’a pas encore les moyens de s’offrir un son à la Nightwish ou Within Temptation, mais c’est peut-être aussi bien, le naturel est tellement salvateur parfois. Les compositions s’enchaînent bien, l’intro « Dawn » nous trace les grandes lignes d’entrée, on retient quelques bribes de refrains assez aisément (« Love doesn’t love me », « Win or Die »), les guitares restent légèrement trop en retrait à mon goût, peu de soli virtuoses alors qu’on sent le guitariste Clément Botz doué et fin. Les claviers se taillent la part belle et la façon de jouer de Sebastien Latour, très « musique classique », est très intéressante car toujours au service de la mélodie (« Over Seasons and time ») et sans aucune démonstration technique, malgré le fait qu’il doit en être capable... Il me rappelle un peu le jeu de l’excellente Laura Nicogossian de Silent Opera… Mention spéciale pour la ballade « Our Fate » où l’on voyage au son du piano voluptueux et par la douceur mélodieuse de la voix d’Emma. « Whatever happens » quant à lui force le respect du point de vue ambiance et même « Siempre » chantée toute en espagnol en duo avec un chanteur au timbre très chaud et éraillé donne une belle ampleur exotique, morceau très réussi mais qui tranche complètement avec le propos de l’album… Un petit bémol néanmoins : Emma possédant ce timbre particulier, on a du mal à accrocher à la première écoute car elle paraît toujours d’égale humeur. Sa tessiture étant très large, elle pourrait se permettre des nuances et des émotions incroyables alors que tout en restant mélodieux l’ensemble sonne parfois un peu plat. C’est bien dommage car son potentiel est énorme, d’autant que les lignes de chant ne l’aide pas spécialement à décoller… Un peu plus de risque et d’inspiration dans les mélodies vocales suffiraient à faire décoller l’énergie, j’en suis certain. Il manque vraiment peu de choses.. Finalement, je reviens sur ma distance du début, un bon disque que ce Whatever Happens et je suppute que ce groupe en a énormément sous le coude, les musiciens sont bons, ils sont inspirés et ont leur propre univers et le timbre de leur chanteuse pourrait certainement les démarquer de leurs concurrents à venir…. Place à Evolvent, ils ont des choses à dire ! |
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