KISKE SOMERVILLE
City of heroes [ 2015 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 54.26
Style : Heavy metal melodique
  Infos :
  Contact label : http://www.frontiers.it
  Contact groupe : https://www.facebook.com/pages/kiskesomerville/131881983519951?fref=ts
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 29 avril 2015 , réalisée par Ivan.Jack
   
Voici le deuxième album de la collaboration de deux vocalistes à forte personnalité, Michaël Kiske et Amanda Somerville. Ceux qui me connaissent savent que je voue un certain culte à l’ex-chanteur d’Helloween, le plaçant dans les meilleurs chanteurs de la planète, mais n’excusant pas pour autant ses écarts ultra-commerciaux de ces dernières années (fan mais pas soumis non plus…). Je connais beaucoup moins Amanda Somerville, pourtant omniprésente dans beaucoup de productions metal depuis les années 2000 (Epica, After Forever, Kamelot, Andre Matos, Edguy, Avantasia, Mob Rules et j’en passe…).

Plongeons-nous donc dans ce projet de heavy-metal mélodique, qui de prime abord, n’a rien d’exceptionnel, les clichés du genre sont là tous rassemblés, les chansons alternent entre heavy-speed et mid-tempo, avec des gros refrains simplistes et faciles à retenir, des soli de guitares à n’en plus finir, des claviers mielleux à souhait et deux voix qui se marient très bien… Tout cela relevé d’une production très actuelle, très compressée, un mur de son où l’absence de dynamique continue à nous faire regretter les productions vintage et organiques du passé, où l’on pouvait détailler chaque instrument, chaque grain de voix, sans se prendre une claque à chaque morceau et rester scotché au mur par tant de notes et de décibels….
Les deux voix vont si bien ensemble qu’il est même presque difficile de discerner par moments qui chante quoi, Amanda détient un timbre proche des ténors masculin et même si sa tessiture va jusqu’au registre des sopranes, son chant reste assez bas dans l’ensemble. Kiske étant assez médium aigu, les deux timbres se mélangent et semblent ne faire qu’une et même entité sur les refrains, étrange sensation….

Certaines chansons sortent néanmoins du lot, par une mélodie plus belle que les autres ou des arrangements plus intéressants, les trois premiers « City of heroes », « Walk on water » et « Rising up » forcent le respect au niveau de la composition (qui est élaborée par le grand bassiste Matt Sinner (Sinner, Silent Force, Primal Fear) et le guitariste non moins talentueux Magnus Karlsson, bien connus des sphères métalliques depuis pas mal d’années maintenant…). Même s’il n’y a rien de nouveau sous le soleil, le concept est entraînant, mélodieux, énergique et va très bien marcher en concert, c’est certain… si des dates sont prévues bien sûr, car tout cela ressemble plus à un projet studio qu’à un véritable groupe..
Amanda s’essaie parfois à la composition et sa seule participation à l’album « Breaking neptune » est une franche réussite, un très beau morceau avec à nouveau un refrain à tomber, qui est suivie d’une ballade très sympathique et assez originale « Ocean of Tears ». Par contre certains morceaux ne sont pas indispensables, de par leur banalité et leur mièvrerie, tels « Open your eyes » et « Right now », vraiment de trop et tellement convenus…
Que peut-on reprocher à un tel album, si propre, si parfait… Rien ne dépasse, tout est calibré à la seconde près, les voix d’Amanda sont doublées certainement pour paraître aussi puissante que celles de Kiske (qui est impérial, comme toujours, à part toujours ce petit vibrato rapide à chaque fin de phrase longue qui devient agaçant à force d’être systématique…), les chants des refrains sont quadruplés, quintuplés voire plus, les pistes de guitares sont superposées à l’infini (« Salvation », « Last Goodbye », « Lights out ») mais le « trop-plein » est toujours rattrapé par la mélodie et l’émotion, comme sur ce « After the night is over » magique de sensualité…

« City of heroes » est donc une grosse production très commerciale, mêlant le hard-rock des années 90 aux sonorités actuelles et devrait ratisser large du point de vue du public de tous bords. Ca déborde un peu au niveau du kitch parfois mais la limite est rarement dépassée et le mauvais goût n’est pas de mise ici. C’est pro, c’est ultra bien fait… c’en est presque parfait…. En tout cas, au bout de deux écoutes, vous ne pourrez vous empêcher de fredonner quelques refrains qui restent en tête à coup sûr, une prouesse quand on voit tous les albums qui sortent et tous les groupes émergents, sortir du lot est un challenge, ici relevé haut la main.







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