NIGHTRAGE The puritan [ 2015 ] |
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CD Album Durée : 40.10 Style : Death mélodique |
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Chronique : 28 avril 2015 , réalisée par lisa | ||||
Pour reprendre les mots de Gary Oldman dans Le Cinquième Element, je suis fort désappointée ! Je sais lire pourtant, Nightrage se revendique comme étant un groupe de death mélodique … Après ce que j'ai subi en écoutant leur sixième et dernier album en date, The Puritan, je vous assure que l'on ne peut qu'être nostalgique de l'époque « Sweat Vengeance » ... Il y a des changements qui sont bénéfiques, mais cela n'est visiblement pas toujours le cas. En l'occurrence pour Nightrage, rien ne va plus. À commencer par un artwork réalisé chez CephaloSpinal Design qui ne casse pas des briques, relativement proche de celui de l'album Descent Into Chaos. Mais mes pires inquiétudes ont surgi lorsque j'ai décortiqué le lineup : seul le guitariste originel Marios Iliopoulos (ex Exhumation) reste fidèle au poste. Pour The Puritan, ce dernier a choisi de s'entourer une nouvelle fois du bassiste suédois Anders Hammer, ex Dragonland (groupe power metal). Jusque là, tout va bien. Oui mais voilà, il y a un nouveau chanteur, répondant au nom de Ronnie Nyman … du groupe hardcore Always War … Pardon ? Peut-on savoir ce qu'un chanteur de hardcore vient faire dans un groupe de mélodeath ? Je serais bien curieuse de voir la tête des coreux si l'on leur refourguait un chanteur de death ou de black à la place de Jonathan Vigil (The Ghost Inside) par exemple ! Mes craintes n'ont pas été longues à être confirmées : dès le premier morceau « The Puritan », la triste vérité éclate. Cette horrible voix core à hérisser les poils de tout bon deathster, j'ai failli y laisser mes oreilles ! Le pire, c'est que Nyman est capable d'adopter une voix death, j'en ai eu pour preuve « Son of Sorrow » ! Remboursez, c'est de la publicité mensongère, c'est ni death, ni mélodique (ou très peu du moins) ! Ou alors Nightrage a une vision du genre différente … J'ai remarqué que cet album était plus court que les précédents (40.10). Heureusement, j'aurais difficilement tenu plus longtemps ! Cet album est absolument indigeste, quiconque saura l'écouter d'une seule traite se verra attribuer la légion d'honneur (qui vient de m'être déléguée vu que j'en ai fait l'exploit). Les chansons sont également plus courtes et simplifiées, et ce, afin de – soi-disant – travailler davantage sur les paroles traitant de la corruption de la race humaine et de la rude réalité que nous devons affronter chaque jour. Certes, accorder de l'importance aux textes est chose louable, mais peut-être faudrait-il ne pas délaisser l'aspect purement musical … C'est bien beau d'enregistrer un album au berceau du death mélodique, dans le studio d'enregistrement Dug Out Productions à Uppsala en Suède, mais cela ne suffit pas à faire du bon mélodeath ! Nightrage a voulu proposer un son puissant, mais il ne faut pas confondre « agressif » et « agressant ». Pour ce qui est de la voix du moins, c'est agressant. Dieu merci, nous avons le droit en cours d'album à un morceau instrumental, le mélodramatique « Lone Lake ». Mais là encore, il y a problème, celui-ci tombant carrément comme un cheveu sur la soupe, tant la différence avec le reste de l'album est flagrante. Je m'en vois très attristée car lorsque l'on écarte tant bien que mal cette vilaine voix, la musique de Nightrage sait se montrer d'une grande technicité : les riffs sont énergiques, rapides et frénétiques, allant du thrash au black metal, en passant par des phases acoustiques, les lignes de guitare mélodiques à la sauce Iron Maiden ou Thin Lizzy, celles de basse sont tout aussi ravageuses, et les soli de bonne facture. Si tous les morceaux avaient été dans la même veine que « Desperate Vows », avec une alternance de chants clairs et des breaks acoustiques, l'écoute en aurait été plus agréable. Bref, la déception est grande. La faute à un type de voix absolument pas adapté au genre, faisant clairement insulte au death mélodique. C'est fort dommage, car Nyman a prouvé qu'il avait la capacité de moduler sa voix dans un registre typiquement death, et il aurait fallu la généraliser à l'ensemble des morceaux. |
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