CHRONIQUES ALBUMS

Formé à Londres en 2010, Modestep est un groupe délivrant un style musical rock/electro. Le groupe est actuellement composé de Josh Friend (chanteur), Tony Friend (DJ, guitariste), Kyle Deek (guitariste) et Pat Lundy (batteur). Après avoir produit trois EPs (To The Stars en 2011 chez Polydor, Show Me A Sign en 2012 chez Polydor également puis Inside My Head en 2013, auto-produit), le groupe sort un premier album en 2013, il sagit d'Evolution Theory, chez A&M/Interscope. C'est deux années plus tard que Modestep prépare l'arrivée de son second album, celui-ci s'appelle London Road et ça se passe chez Max Records.

Musicalement parlant, le Royaume-uni est célèbre à la fois pour le rock mais également la musique électronique entre-autres et c'est précisément ces deux styles que le groupe Modestep a choisi de mélanger afin de construire son univers musical. Globalement c'est un peu comme si Coldplay et Skrillex avaient eu un enfant caché car en effet Modestep possède, au sein de London Road, pas mal de morceaux teintés de rock anglais et de dubstep. Après une intro digne d'une bande originale de film, London Road balance la sauce avec un "Make You Mine" tantôt groovy, à grand renfort de riffs lourds, tantôt drum'n'bass histoire de charger les batteries à bloc. Tout aussi énergique et chargé en riffs, alliant habilement sonorités électroniques et métalliques , "Machines" se veut plus dubstep et sautillant, avec un chant et un refrain entraînants qui s'impriment directement dans les tympans. Modestep s'évertue également à nous faire voyager sur la London Road avec des ambiances diverses, sachant nous embarquer sur des passages planants, où l'on se croirait presque dans une bulle, pour nous emmener ensuite sur des terrains beaucoup plus rythmés et remuants comme nous le prouvent "On Our Own" et "Feel Alive", deux titres qu'à priori tout oppose mais qui s'enchaînent à merveille. On retrouve même quelques titres à l'ambiance à la fois sound system et techno, vraiment bien ficelés, entraînants et reposants à la fois tels que "Rainbow" et "Circles" histoire d'enfoncer encore un peu plus l'atout "diversité" bien profond dans nos oreilles.

London Road est réellement une belle surprise, c'est un album qui peut à la fois s'écouter à tête reposée ou alors pour se défouler lors d'une soirée entre potes, d'ailleurs celui-ci promet d'envoyer sévère une fois joué en live. Bien que possédants pas mal de riffs hargneux, les hardos "purs et durs" risquent de tiquer un peu mais si les sonorités électroniques ne vous donnent pas de poussées d'urticaire cet opus vaut le coup de tenter l'aventure !