CHRONIQUES ALBUMS

MASS IDOLATRY est une toute jeune formation qui nous vient de Florence en Italie. Le groupe est né en juillet 2012 avec la ferme intention de mélanger des éléments grind old school et des influences death metal. Son premier album voit le jour en 2014 sous le titre « Impure ». Mais malheureusement le groupe est à l'heure actuelle en quête de son nouveau batteur.

Pour un premier album, la production a été particulièrement soignée. L'album sonne gras et puissant à souhait mais bénéficie toutefois d'une certaine clarté. Il y a là à la fois une intention de garder quelque chose d'old school tout en s'inscrivant dans une modernité indéniable. Le résultat est impeccable et pour un premier disque, saluons cet effort important.

Lorsque l'on pense au grind death, il y a quelques noms qui nous viennent spontanément à l'esprit comme NAPALM DEATH, NASUM, BRUTAL TRUTH... C'est un peu des deux premiers que l'on retrouve ici. Le mélange de brutalité et de partie lourde me ferait penser à un bon mixe des vieux albums de NAPALM DEATH avec la furie de NASUM. MASS IDOLATRY est néanmoins plus lent dans ses tempos et moins excessif qu'un NASUM. On ne compte pas moins de 18 titres sur cette demi-heure de musique alors inutile de vous dire que je ne prendrais pas le temps de les détailler un par un. Mais prenons tout de même le temps de nous pencher sur certains. « Dragged » ouvre l'album d'une manière brutale, ce qui a pour effet de poser les bases d'une manière très claire. Il en va de même pour « Locked In a Cage ». Le grind flirte parfois avec le punk ou le hardcore et c'est le cas de ce titre. Le morceau passe très vite, ce qui va forcément de soi avec 1 minutes 11 top chrono. « Economy Divine » ralentit un peu le propos même si les blasts sont encore une fois très présents. MASS IDOLATRY fait preuve d'une maîtrise incontestable quant à son style. Les idées sont très claires et parfaitement abouties. Il me semble évident que ces musiciens savent exactement là où ils veulent aller en écrivant ces titres à la fois rapides et offensifs mais pourvus de certaines subtilités. « Shadows » en est une bonne illustration avec sa diversité de riffs et d'ambiances. Cet album contient de toute manière assez d'éléments qui nous prouvent que nous avons à faire à des metalleux confirmés qui connaissent leur propos. Pour s'en convaincre, il n'y a qu'à se pencher attentivement sur le très rapide « Unleashed », « Pororoca » et son groove dévastateur, le ténébreux « Empire », « Neck Choke » et ses 30 secondes d'intensité brute...