GAVIN HARRISON Cheating the polygraph [ 2015 ] |
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CD Album Durée : 48.05 Style : Jazz progressif |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
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Chronique : 13 avril 2015 , réalisée par Ivan.Jack | ||||
L'excellent batteur de Porcupine Tree et d'OSI a eu l'idée de revisiter huit morceaux de son groupe en version « big jazz ». N'ayant que la version promo de l'album, je ne sais pas quels musiciens l'accompagnent dans cette expérimentation, mais ce qui est certain, c'est que ce disque n'est pas à mettre entre toutes les oreilles. Y a-t-il des mathématiciens de la musique dans l'auditorium ? C'est pour nous aider à comprendre, du moins à nous aiguiller dans le fil de l'histoire... Ceux qui attendaient un album solo du sympathique batteur dans un style proche, ou du moins parent du rock progressif, risquent d'être très surpris, voire décontenancés, et même effrayés. En effet, tous les morceaux sont réorchestrés avec des cuivres, une flûte traversière et une basse. Le tout est ultra-chargé, avec ces mouvements de courses saccadées et ces pêches incessantes et agressives, qui arrivent même à nous faire perdre la raison et qui nous font oublier que ce sont au départ des morceaux de la bande à Steven Wilson. Certes, personne ne peut dire que c'est mauvais, loin de là, et je ne me le permettrais pas. La qualité du travail des arrangements est indéniable, la démarche est remarquable et l'interprétation se pose là. Je pense seulement qu'il faut être fan « die-hard » de ce style de jazz, voire féru de fusion pour apprécier comme il se doit cet album, le néophyte de ce genre que je suis trouve cela très chargé, les trombones, saxophones et autres trompettes forment un magma compact de mélodies rapides et sonores, sans réelles nuances, qui ne donne aucun répit à notre cerveau, ni à nos oreilles... Heureusement, parfois, quelques chorus fins et sensibles de flûte traversière calment pour quelques instants nos sens atterrés par tant de densité sonore... Curieusement, c'est Gavin lui-même qui donne une certaine légèreté à l'ensemble, suivi de près par la basse qui colle à son jeu au micron près, le batteur est toujours aussi fin, groovy, un musicien un peu plus brut aurait tôt fait de plomber encore plus l'ambiance... Cheating the Polygraph est un disque très difficile d'accès, musicalement impeccable, propre et structuré mais qui restera un must pour initiés seulement... Pour les autres, il y a grand risque de surcharge auditive, d'incompréhension notoire et d'épilepsie post-traumatique.... |
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