HEATHEN FORAY
Into battle [ 2015 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 48.25
Style : Pagan metal
  Infos :
  Contact label : http://www.massacre-records.com/
  Contact groupe : https://heathenforay.bandcamp.com/
  Interview :
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 31 mars 2015 , réalisée par lisa
   
Parmi les nouveautés de ce début d'année, voici un album sur lequel je misais beaucoup. J'espérais que la magie qui avait opéré lorsque j'avais découvert Heathen Foray perdure sur ce quatrième opus. Le quintette autrichien viendra nous envahir de son univers païen avec un Into Battle qui sent bon la chevauchée fantastique et les combats sanglants. Au menu, amitié, loyauté et liberté !

L'album a été une fois de plus enregistré au Rockstudio, masterisé par Andy Horn au studio Red Room (Edenbridge, Lanfear, Rob Rock, Liv Kristine, Mortal Love, Majesty …), et sortira le 24 avril prochain via Massacre Records. L'artwork a été exécuté par Jan Yrlund (Darkgrove Design).

Avec « Fight », c'était tellement bien parti ! Un death mélodique énergique dans la veine d'Amon Amarth et un refrain épique dans lequel chants clair et death s'associent, sans parler de ce solo béni des divinités nordiques, que demander de plus ? Que cela continue sur tout le reste de l'album, tout simplement ! Nos volontés sont également exaucées sur le deuxième titre, « Silence », avec des riffs tout aussi efficaces, puissants et rapides côtoyant le power metal. Comme sur les albums précédents, pas de flute, de cornemuse ou autre instrument folklorique, Heathen Foray comble nos envies guerrières à la seule force des guitares et de la batterie.

Malheureusement, mon enthousiasme est retombé dès le troisième morceau, « Wofuer ich streit ». Déjà je ne veux pas faire de généralité, mais quand je vois un titre dans la langue de Goethe, cela a tendance à me rebuter. Pourtant cela s'annonçait bien, le morceau commence sur des airs de balade avant de reprendre sur des sonorités plus heavy. Rien de mal en soi, mais voilà, on nous avait annoncé du melodic/viking metal et là, on se retrouve avec un morceau beaucoup plus porté thrash metal. Je n'ai absolument rien contre le fait qu'un groupe aille puiser dans divers genres musicaux, au contraire, c'est ce qui fait son originalité, mais là pour le coup, j'ai trouvé cela complètement hors-contexte. Une autre faille que j'ai décelée concerne le mixage, les guitares sont parfois bouffées par une batterie trop avantagée. Néanmoins on ne peut pas retirer à « Wofuer ich streit » sa qualité technique, notamment lors d'un solo une fois de plus fabuleux.

Je vous épargnerai le « track by track », mais pour faire court, les titres en allemand que l'on pourrait rapprocher du côté thrash d'In Extremo ne m'ont pas absolument pas convaincue. La faute au chant je pense car si l'on en fait abstraction et que l'on se concentre sur les guitares et la batterie de « Knueppeltroll » et de « Freundschaft », cela est déjà plus supportable. Dommage … Même si l'on retrouve aussi ces influences dans « Tir na Nog », le morceau reste majoritairement très dansant avec des guitares terriblement entrainantes. Si Heathen Foray avait fait ses autres titres dans le même esprit, cela aurait parfaitement collé.

L'album se conclut sur un morceau orchestral, « Wigrid », qui reprend le même thème musical que « Fight ». L'atmosphère est des plus épiques, et les instrumentations de violons et de synthé sur fond de tambours battants donnent vraiment du baume au cœur … Attendez attendez ne partez pas, ce n'est pas fini en fait ! Si vous laissez votre CD tourner, vous pourrez entendre « Winterking », morceau acoustique aux airs de flamenco et intégralement chanté d'une voix claire. Inutile de préciser que cela tranche complètement avec le reste de l'album et peut donc en déconcerter plus d'un, mais ce bonus track permet à Heathen Foray de montrer une autre de ses facettes.

En résumé, même si la technicité du groupe est clairement indéniable, certaines compositions pêchent par ce manque de cohérence entre les différentes influences musicales. Quitte à proposer un pagan metal plus classique, il aurait été préférable d'amenuiser la dimension thrash et de limiter le chant en allemand. Cependant, ce quatrième album regorge de qualités, c'est pourquoi je vous encourage à ne pas vous arrêter aux lacunes que j'ai évoquées, car que vous aimiez le folk metal, le mélodeath, le thrash ou le power, vous y trouverez forcément votre compte !







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