SCORPIONS
Return to forever [ 2015 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 47.47
Style : Hard rock melodique
  Infos :
  Contact label : http://www.sonymusic.de
  Contact groupe : http://www.the-scorpions.com
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 24 mars 2015 , réalisée par Ivan.Jack
   
A peine cet album sorti dans les bacs que les mauvaises langues et les blasés de service se sont mis à le décrier, et à sous-entendre que nos chers rockeurs germaniques auraient dû depuis longtemps raccrocher les gants et s'en tenir à leur volonté de départ, une tournée d'adieu et bye bye le monde. Ces mêmes éternels insatisfaits n'étaient pas là en 1980 (dernière œuvre du groupe avec Uli Jon Roth) lorsque le même groupe sortait l'immense Tokyo Tapes, ou un peu après l'énorme Black Out ou encore l'éternel Love at first sting avec entre autres les hits planétaires que sont encore aujourd'hui Rock you like a hurricane, Big city nights et bien sûr Still loving you, titres toujours présents sur nos ondes radios d'ailleurs... Ont-il écouté cet album jusqu'au bout au moins avant de critiquer aveuglément ???

Alors quarante ans après leurs débuts, que se passe-t-il ? Il est vrai que les Scorpions jouent un peu avec nos nerfs et leur notoriété en annonçant depuis 4 ans et plus leurs adieux scéniques et discographiques... Mais ce « Return to forever » n'est pas, comme je l'ai lu plusieurs fois, l'album de trop... Non, bien au contraire, même après avoir fouillé dans leurs archives et pioché dans leurs demos des années 80 pour nous servir ces 12 morceaux, la qualité est au rendez-vous, même si bien sûr tous les morceaux ne sont pas des hits, il n'en reste pas moins quelques moments de pur bonheur et de musicalité éclatante...

J'avoue à mon tour avoir été sceptique au moment de poser le CD dans ma platine mais j'ai rapidement été rassuré par la qualité de l'ensemble. Pas de place pour la lenteur et les longueurs soporifiques souvent inhérentes au style, les chansons sont courtes et efficaces, c'est le but... On sent tour à tour quelques réminiscences de leurs albums cultes comme ce « We built this house » qui fleure bon Lovedrive, « Catch your luck and play » qui tend vers Animal magnetism et l'excellent « Hard rockin' the place » qui aurait eu sa place sur Love at first sting...

Certains passages sonnent très actuels comme dans « Rock my car » et sa mélodie de chant inspirée (et son clin d’œil en chantant « Big city nights » et plus loin « empty zoo »), « Rock'n'roll band » est très entraînant et les trois ballades présentes (ben oui, on ne se refait pas...) sont très belles d'un point de vue mélodique et émotionnelle (« House of cards », « Eye of the storm » et « Gypsy life »)... Les arrangements sont très inspirés et non bâclés (écoutez l'homogénéité des suites d'accords pour les refrains, pont et soli... de « The Scratch » pour vous en rendre compte...) et n'ont rien à envier aux meilleurs représentants du rock mélodique et AOR du moment et même passés..
Klaus Meine est une nouvelle fois impérial et détient toujours ce grain de voix inimitable qui nous berce depuis tant d'années maintenant....

Certains titres sont à oublier en effet, par leur côté trop facile et trop ordinaire (« Going out with a bang », « All for one » et « Rollin' Home »), on regrettera le manque habituel de groove du batteur James Kottak qui semble très mécanique dans son jeu (Hermann, où es-tu ?) et la répétition des « Whouu Whoo » et autres « ouhh ahhh » qui gâchent un peu la fête. Oui, Scorpions est kitsch, on le sait, et alors ? C'est Scorpions, et ce n'est pas demain la veille qu'ils nous feront du Symphony X ou du Rammstein.... et ce n'est pas ce qu'on leur demande... Ils jouent du Scorpions et du bon Scorpions...

N'oublions pas que Scorpions a été LE groupe, n'en déplaise aux fans les plus « hard-core », à avoir démocratisé le hard-rock en flirtant avec la pop et le commercial, bien avant Bon Jovi, bien avant Europe, vendant des millions d'albums, restant en tête des charts des mois entiers et démontrant aux esprits les plus étriqués que le hard rock et la mélodie se mariaient copieusement bien, jusqu'à l'osmose totale... Alors un peu de respect pour ces « dinosaures », qui, en 2015, ont encore quelque chose à dire et se font plaisir à jouer leur musique. Respect les Scorpions, et s'il vous reste quelques perles de cet acabit, n'hésitez pas à reporter encore et encore vos adieux, ça fera encore pester tous les frustrés de la planète et ravira tous les autres...







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