SMASH INTO PIECES The apocalypse DJ [ 2015 ] |
||||
CD Album Durée : 40.46 Style : Modern rock |
||||
Infos : | ||||
Contact label : | ||||
Contact groupe : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
|
Chronique : 22 mars 2015 , réalisée par guiyomm | ||||
Au début, j'ai franchement rigolé. Tout d'abord l'artwork. Un buste de ninja ailé avec le logo du groupe à la place de la figure qui agite ses petits doigts maléfiques, surplombant le nom de la formation écrit dans une typo flash rouge genre « film d'action » avec, au premier plan, la silhouette d'une ville que l'on devine en ruine en proie à l'ouragan d'une nuit orageuse. Puis la photo de la double page intérieure du livret. Les Village People du métal version 2015. Cinq minets regardant l'objectif comme des grands méchants. C'est huilé et musclé, tatoué et peroxydé, hyper looké et... ridicule. D'un goût tellement mauvais que tout ça ne pouvait être que du second degré. Même le titre de l'album, « The Apocalyse DJ », complètement décalé, paraissait coller parfaitement avec le reste. Pour moi, les gars tenaient un concept. C'est donc curieux et impatient que je m'apprêtais à découvrir ce que ce quintet suédois avait concocté. Et là, trente secondes après le début du premier morceau (« Stronger »), j'ai malheureusement compris mon effroyable méprise : pas de second degré mais du vrai mauvais goût. Smash into pieces fait dans l'easy listening, le vrai. Du rock mielleux calibré pour les radios. Une production lisse et aseptisée qui fait d' « Apocalypse DJ » un vrai album mainstream. Des refrains accrocheurs, une voix douceâtre, une alternance de riffs pseudo énervés et de passages mélodiques sirupeux beaucoup trop nombreux et beaucoup trop faciles auxquels viennent s'ajouter des bribes de synthé totalement dispensables destinées à donner un côté électro. Une chose est sûre, c'est que l'objectif est atteint pour Smash into pieces : la quasi-totalité des titres sont des hits potentiels pour un passage sur les ondes grand public. Une fois que les choses ont été dites clairement, essayons de voir les (quelques) points positifs de cet opus. On retiendra le timbre de voix intéressant du chanteur (Chris Adam Hedman Sörbye), qui se situe quelque part entre celui de Aaron Lewis (Staind) et celui de David Draiman (Disturbed). Si le plus souvent le registre dans lequel chant évolue donne hélas très vite mal au cœur, quelques passages laissent penser que le frontman de smash into pieces possède néanmoins un réel potentiel vocal. Des solo de guitares concis («Stronger, Another Day on the Dattlefield, Don’t Wake Me Up »), qui sonnent, qui arrivent à propos attirent également l'oreille. A l'instar de la section rythmique, carrée, qui montre des qualités certaines. Enfin, un morceau un peu plus rentre dedans et moins facile ( « Burn ») montre que le groupe a les moyens de composer des titres moins faciles, plus bruts, plus authentiques. Mais qu'on ne s'y trompe pas : l'orientation musicale de cet album n'est pas une erreur, elle est le fruit mûrement réfléchi d'une volonté de rentabilité musicale en s'adressant au plus grand nombre possible. Et à ce titre, l'album est tout à fait réussi en répondant parfaitement aux exigences du genre. Les lascars se révèlent à ce titre être de bons musiciens, très pro. Il faut donc prendre cet « Apocalypse DJ » pour ce qu'il est : une bonne production de rock FM (ou « modern rock » puisque cette appellation paraît aussi coller avec la musique) avec un artwork kitsch à souhait. En conclusion : si de rock FM tu es amateur, avec « Smash into pieces » tu trouveras alors ton bonheur. Par contre, pour tous les autres, passez vite votre chemin... en courant ! |
||||
AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE | ||||
|