CARACH ANGREN This is no fairytale [ 2015 ] |
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CD Album Durée : 45.00 Style : Horror metal |
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Infos : | ||||
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 11 mars 2015 , réalisée par sarvgot | ||||
CARACH ANGREN. CARACH ANGREN. Aaah CARACH ANGREN. Le nom signifie mâchoire d’acier et qui fait référence à un passage du Mordor (dans le monde de Tolkien). Ou alors, c’est une référence à JOEY STARR, on ne sait pas très bien ... Bref, en cette année 2015 sort donc THIS IS NO FAIRYTALE, 4ième album de ce combo Hollandais officiant dorénavant sur la scène de l’horror metal, et non plus du black métal symphonique. Alléluia ! Avouons que cette labellisation convient davantage malgré que leur musique n’ait pas évoluée d’un iota depuis WHERE CORPSES SINK FOREVER sorti en 2013. Avec une régularité de maître horloger Suisse, le groupe enchaîne les albums assez denses musicalement, et textuellement. Leur principale source d’inspiration reste les légendes gothiques et les histoires plutôt glauques, comme le nom de l’album l’indique plutôt bien ; ce n’est pas un conte de fées. Ambiance … Comme on le disait, certaines choses n'évoluent pas et les ingrédients restent les mêmes dans cette sauce hollandaise. A commencer par la production, similaire à celle du précédent album. Ni vraiment moderne ni totalement dépassée, elle se fond dans la masse. Le groupe utilise beaucoup de samples et l’informatique ruine un peu cette musique qui gagnerait énormément à sonner plus naturelle. Car cette musique, elle s’est éloignée de la musique extrême qu’elle chatouillait lors des débuts du groupe. Les guitares laissent souvent place à des cordes plus classiques (violon, piano) et quelques bruitages d’ambiance (sur à peu près tous les titres, des cris féminins, hurlements) qui sont d’ailleurs assez bien intégrés dans la musique du combo et noircissent réellement l’ambiance du disque. CARACH ANGREN ne change pas non plus ses inspirations autour du mysticisme et des légendes urbaines. Un registre plutôt glauque, froid et gothique. Ce n’est évidemment pas un mauvais point puisqu’elle image bien la musique composée par les Hollandais. Et, dans ce nouvel album, c’est justement cette musique qui, à nouveau pose problème. Elle reste trop prétentieuse. L’ambition musicale du groupe tombe souvent à plat. Outre les problèmes récurrents de production stagnante et de choix de matériel mal adapté, les morceaux sont souvent très longs sans qu’un réel fil conducteur ne vienne captiver l’auditeur comme un thème mélodique ou un refrain. Si bien que chaque piste déroule différents plans musicaux sans liens évidents entre eux et qui, malheureusement, sont souvent interchangeables. Le groupe privilégie l’ambiance plus théâtrale à la brutalité, c’est un choix, mais le tout a tendance à être lassant. Seuls quelques passages parviennent à tirer leur épingle du jeu, à l’instar de cette fin de WHEN CROWS TICK ON WINDOW épique, mené par une guitare mélodique ou le final TRAGEDY EVER AFTER très Elfmanien. CARACH ANGREN est un groupe qui continue de dérouler sa musique et son concept au travers des albums, mais sans réelle innovation. La lassitude fini par gagner l’auditeur car aucun morceau ne s’extrait de l’ensemble ou ne vient casser le rythme faiblard et l’ambiance gothique que le groupe instaure. Il manque un réel morceau percutant, rapide ou agressif pour captiver de nouveau le public. Mais le groupe ne nous pond, à la place, qu’un morceau parlé, chuchoté même (DREAMING OF A NIGHTMARE IN EDEN) pour diversifier le disque. Trop peu. Alors les quelques bonnes idées du groupe, ses points forts comme l’ambiance distillée et les bruitages et arrangements utilisés sont toujours réussis, c’est indéniable, mais c’est trop peu pour se démarquer et faire un grand album. Non vraiment, CARACH ANGREN, pour nous, restera un groupe de seconde zone, qui a ses fans de base, mais ne parvient pas à décoller. Il y a l’envie, l’idée, un certain talent aussi, mais la sauce ne prend pas. Il y a plus qu’un effort à faire, il y a besoin d’une petite remise en question pour que le prochain album (on ne doute pas qu’il y en aura un) parvienne à s’imposer. |
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