CHRONIQUES ALBUMS

La théorie de la connaissance ou plus court, épistémologiste. Peut-on prétendre à ce que Keep Of Kalessin l’ai atteinte ?

Personnellement je ne sais pas car les norvégiens nous reviennent avec un album marqué d’une toute nouvelle empreinte sonore, même si les vieux démons du Black Metal resurgissent parfois au gré de l’album.
Ce n’est plus seulement le côté « mélodique » qui prend le dessus. « Epistemology » fait preuve d’une véritable envergure atmosphérique avec des voix off et robotisées, ainsi que des chœurs placés de partout. Les claviers omniprésents tout au long de l’album ont vocation à créer une véritable ambiance cosmique.
Keep Of Kalessin a évolué vers quelque chose de beaucoup plus progressif avec cette sorte d’amplitude qu’ils ont voulu donner à leur musique.

Keep Of Kalessin n’a pas non plus complètement fait peau neuve. En 20 années de carrière ils n’allaient tout de même pas tirer un trait sur le Black Metal. Par conséquent, même si le groupe s’en est allé voguer sur d’autres océans, les racines demeurent.
Toutefois, cet album aux sonorités bien souvent artificielles a plutôt tendance à dériver vers un Thrash électro que vers un Black Metal pur et dur.
Après, peut-on dire que le trio norvégien tente d’approcher un plus large public avec ce nouvel opus qui tend à se tourner vers quelque chose de nouveau, plus moderne peut-être ? J’avoue que je n’en sais rien et je me garde bien des jugements à l’emporte-pièce.

Il y a quand même dans cet opus des titres qui passent bien, comme « Nécropolis » par exemple où effectivement on renoue à ce moment-là avec quelque chose de mystique et de guerrier.
Sinon, je ne suis pas spécialement attiré par le côté dantesque de cet album. Je pense qu’ils ont cherché à faire une sorte d’œuvre majestueuse et épique avec beaucoup d’effets cosmétiques, mais le fond comme la forme manque cruellement de musicalité.