INQUISITION
Invoking the Majestic Throne of Satan [ 2002 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 46.36
Style : Black metal
  Infos :
  Contact label : http://www.season-of-mist.com/
  Contact groupe : https://www.facebook.com/inquisition.official
 
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 08 mars 2015 , réalisée par blacklakenidstang
   
C’est en 1988 qu’un groupe de thrash colombien du nom d’INQUISITION s’est formé. Le groupe issu de Cali a toutefois migré en 1996 pour les Etats-Unis et en a profité pour évoluer vers un autre type de musique : le black metal.
Peu à peu, au gré des albums, Inquisition a su se révéler comme un groupe phare de cette scène en jouant une musique aisément identifiable. C’est donc avec une personnalité évidente que ce groupe a pu sortir six albums depuis 1998.

Aujourd’hui signé chez le label français Season of Mist, il a été décidé de rééditer les anciens albums de ce groupe mythique, dont le deuxième album : Invoking the Majestic Throne of Satan (2002).
Avant d’entamer cette chronique, il faut remarquer une chose : Inquisition a fait le choix de n’apporter aucun remixage, remastering, réenregistrement à ces albums, si ce n’est de leur apporter de nouveaux artworks par la main du peintre italien Paolo Girardi. Il n’est donc pas question ici de commenter une nouvelle version de cet album bien connu du monde du black metal.

Pour les personnes qui ne connaissent pas encore Inquisition, il faut tout d’abord noter qu’il s’agit là d’un duo formé par Dagon (guitare et voix) et Incubus (batterie). Sans basse, ni autre accompagnement, il est possible de dire qu’Inquisition joue un black assez primitif. Cependant, ce simple adjectif ne saurait résumer complètement la musique des deux américains. Inquisition compose un black lent, sombre, répétitif mais également mélodique en laissant une grande place aux riffs. En d’autres termes, Inquisition est l’auteur d’un black primitif très travaillé…

Ce qui fait la véritable force du duo est de réussir à bâtir une ambiance obscure, froide et pesante qui, via les répétitions, se transforme en une musique obsessionnelle. Les paroles sataniques d’Inquisition ne font finalement qu’accentuer un peu plus l’impression de musique cultuelle émanant d’Invoking the Majestic Throne of Satan.
Bien sûr, il parait impossible de décrire ce groupe sans faire mention de sa grande originalité, qui lui vaut par ailleurs nombre de détracteurs. En effet, bien loin des voix black habituelles façon Gaahl, Satyr, Abbath ou autre Ihsahn, Dagon ne chante pas, ne crie pas. Il déclame des paroles incantatoires d’une façon démoniaque mais également détachées de la musique. Je dois dire que si j’ai eu des difficultés à être convaincue par ce style lors de mes premières écoutes d’Inquisition, j’ai finalement réalisé à quel point celui-ci sonne bien et consiste finalement en un avantage décisif pour le groupe créé en Colombie. Ainsi, en plus d’être originale, cette voix accentue à la perfection l’aspect religieux d’Inquisition.

Il me semble que cette description suffit à décrire cet album. Quant à conseiller certains morceaux plus que d’autres, je ne pense pas que cela ait un intérêt au sens où ils se valent tous et sont tous imprégnés de cette obscure ambiance…
"Embraced by the Unholy Powers of Death and Destruction" mérite son attention rien que pour ses premières secondes… Ce premier morceau démontre en peu de temps à quel point Inquisition est unique et qu’il n’y a pas d’équivalent. "Rituals of Human Sacrifice for Lord Baal" est justement un morceau particulièrement lent incarnant parfaitement l’aspect liturgique d’Inquisition. D’autre part, sa deuxième partie intègre un riff tellement prenant qu’il semble avoir un pouvoir hypnotisant. Quant à "Hail the King of all Heathens", il s’agit, en toute objectivité et sans aucun attrait pour le satanisme, d’un véritable hymne à Lucifer.







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