BLACK BOMB A Comfortable hate [ 2015 ] |
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CD Album Durée : 48.35 Style : Metalcore |
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PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 03 mars 2015 , réalisée par guiyomm | ||||
J'ai découvert Black Bomb A sur le tard. Alors que j'écoutais du Lofo quasiment depuis leurs débuts, je ne connaissais pas, chose étrange, le groupe nordiste. Ce n'est donc qu'en 2008, que je suis « tombé » sur eux à l'occasion d'un festival à Lyon et que j'ai pris ma première claque. M'intéressant donc ensuite de plus près à leur production discographique, j'ai fait connaissance avec des coreux français furieux et sans concessions, pour mon plus grand bonheur. Black Bomb A est donc de retour avec « Comfortable Hate », son sixième album studio. Autant l'avouer tout de suite, si le précédent album « Ennemies of State » avait été accueilli plutôt fraichement, notamment en raison de son nouveau chanteur Shaun Davidson, ce dernier opus place la barre très haut. Il faut dire qu'après un énième changement de line-up vocal, Arno revient parmi les siens. Un retour au bercail salutaire qui permet à BBA de retrouver la dualité vocale qui marquait son identité. Un retour donc aux fondamentaux pour le quintet enragé, mais pas que. Si l'on retrouve en effet avec joie les hardeurs d'un metalcore pur jus (« Comfortable Hate », « They say » par exemple), la différence se fait sentir par le niveau des compos qui est monté, à mon sens, d'un cran. Tout d'abord, comme je l'ai évoqué, sur le plan vocal, par le come-back d'Arno. Poun et son alter ego livrent, sur « Comfortable Hate », toute l'étendue de leur talent. Car il y a bien plus que des hurlements suraigus ou growlés sur les 12 titres proposés : des voix qui chantent, posées, mélodiques, qui se répondent, qui vont de concert, qui se cherchent. Une palette subtile de nuances vocales qui permet à BBA d'être au plus près des émotions qu'il cherche à donner à ses auditeurs. Sur le versant instrumental, Snake, Jacou et Hervé se révèlent extrêmement créatifs. Une osmose parfaite entre l'aspect rythmique et mélodique, des riffs buldozer( « On fire », « Rise up ») comme des passages apaisés pour des titres puissants et variés. En effet, on a affaire à un véritable exercice de style qui révèle un métal et un hardcore travaillés et inventifs. Le groupe évite (presque) tous les poncifs du genre avec des plans bien pensés qui raviront les fans. Quant aux passages plus lents et mélodiques (sur une grosse partie des titres), s'ils ne sont pas nouveaux dans l'univers musical du groupe, ils sont ici parfaitement cohérents et s'incorporent à merveille avec le fond écorché et agressif des morceaux. C'est donc lourd, c'est rapide, c'est violent, c'est mid ou down tempo, c'est calme, c'est...bon, j'en passe car je n'arriverai pas à être exhaustif bref, ça prend à la gorge et aux tripes.« Comfortable Hate » se montre également digressif en faisant une sympathique incartade acoustique (« Into the Void ») en milieu d'album, pour faire redescendre la pression, en proposant aussi des passages à la limite du deathcore («On fire ») et d'autres qui groovent sec (« They say ») de bon aloi qui s'immiscent parfaitement avec le reste des compositions. On appréciera aussi le travail de la production (Logan Mader, ex « Machine head ») qui contribue largement à mettre en valeur les qualités artistiques de la formation et à donner à ce nouvel opus la force qu'il mérite. Je pense notamment à la texture du son de basse, très lourd tout en restant claquant, mis en avant (avec l'intro de « Rescue me from this world » par ex.) de façon exemplaire et qui donne aux morceaux une véritable valeur ajoutée aussi bien sur les plans rythmiques que mélodiques. En guise de synthèse, Black Bomb A réussi un coup de maître avec son nouvel album. Très pesant mais aussi groovy, arraché mais aussi mélodique, enragé mais aussi pondéré, hurlé ou chanté « Comfortable Hate » est à mes oreilles la production la plus aboutie de la formation aussi bien créativement que techniquement. Rien ne pouvant être absolument parfait, il faut quand même préciser que quelques passages trop faciles ( un peu stéréotypés qui confinent au mainstream, sur « Tears of Hate » ou « Rise Up » par exemple) de-ci delà auraient pu être évités. On frise néanmoins le sans-faute, à ne louper donc sous aucun prétexte ! |
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