DRY CAN
Meanwhile [ 2015 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 49.35
Style : Alternatif
  Infos :
  Contact label : http://
  Contact groupe : http://fr-fr.facebook.com/pages/dry-can/ http://
  pavillon 666
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
Pavillon 666 - metal rock webzine
TECHNIQUE
Pavillon 666 - metal rock webzine
PRODUCTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
EMOTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
  Chronique : 21 février 2015 , réalisée par guiyomm
   
Come back dans les nineties. Ambiance chemise à carreaux style bûcheron et cheveux gras, vous vous souvenez ? Certains vieux trentenaires ou jeunes quadra se souviendront comme moi avec affection de leur adolescence bercée par Nirvana et consorts. Une scène alternative bouillonnante médiatisée par une poignée de groupes passés très (et trop) rapidement de l'anonymat à un succès plus ou moins bien assumé que l'on a baptisée « Grunge ». C'est en substance ce vers quoi nous ramène Dry Can. Le groupe, fondé par deux vocalistes, Antoine Abinum et Anne Lupieri avait déjà sorti un EP remarqué en 2007, rejoints ensuite par Olivier Crescence (basse) et Pascal Desmet (batterie) pour former le quatuor actuel.
Autant le dire tout de suite, Meanwhile est un album brillant. Si, du point de vue du genre, Dry can n'invente ou ne réinvente rien, la formation a su emprunter avec élégance et créativité une voie musicale malheureusement mise à mal par trop de formations insipides attirées par l'appât du gain et d'une célébrité illusoire.

Avec ce premier album la formation yvelinoise montre qu'il est possible d'être fortement imprégné par certaines influences pour créer une musique fraîche et très personnelle. Gageure réussie pour Dry can là où beaucoup ont échoués.
Plus ou moins proches d'influences facilement identifiables, les titres, sans être forcément complexes dans leur structure, sont tous l'aboutissement d'un processus de composition extrêmement créatif : des riffs et des arpèges simples et efficaces, des breaks bien placés, des solo dynamisants, des chants, qu'ils soient solo ou duo (rappelons que deux voix sont à l'oeuvre dans Dry Can, celles d'Anne et d'Antoine) , calmes ou enragés qui s'avèrent justes et touchants.

Effectivement, certains morceaux peuvent dangereusement faire penser à Pearl Jam (surtout ceux où Antoine assure le chant) , comme sur « Path » qui ouvre l'album ou « Sort of » par exemple. Et, malgré ces ressemblances parfois incontestables, le son, par le biais d'un riff ou d'un changement de rythme n'en reste pas moins du Dry can pur jus.
D'autres morceaux, aux relents alternatifs plus éloignés, lorgnant peut-être plus vers des sonorités folk, un peu métalliques ou simplement rock voir stoner semblent plus personnels (« Nothing came », « Part time job », « blue horizon »).

Meanwhile nous propose donc quatorze titres qui s'enchaînent sans temps morts, savamment rythmés par une alternance de morceaux rentre-dedans comme « Path », « Aside »ou « Nu start » et « Tease  »et d'autres plus calmes et intimistes (« Dry eyes », « Nothing came »...). Et quelque soit l'orientation du morceau le quartet sait lui insuffler une âme et l'émotion nécessaire pour toucher l'auditeur. Pour cela, un sens mélodique époustouflant, tant sur le plan instrumental que vocal et un duo rythmique présent toujours à bon escient (avec une basse qui n'est pas en reste sur le côté mélodique), donnant exactement l'énergie nécessaire à chacune des compositions.

Mis à part peut-être quelques passages qui gagneraient à être raccourcis (un « Blue horizon » et un « Mad aero » un peu trop plats à mon goût) et d'autres sûrement un peu trop faciles, Dry can sort ici un premier opus auto-produit de très haute facture, témoignant d'une identité musicale déjà bien affirmée, agrémenté par deux clips très pro (« Path » et « Aside »). Alors si les années 90 vous rendent nostalgiques, vous aurez compris ce qu'il vous reste à faire...







AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE