SUTRAH
Sutrah [ 2014 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 44.28
Style : Post-metal
  Infos :
  Contact label :
  Contact groupe : http://www.sutrahmusic.com http://
 
Pavillon 666 - metal rock webzine Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : , réalisée par Ivan.Jack
   
Bienvenue dans les méandres de votre esprit torturé, où vos frayeurs seront décuplées et vos envies inavouables assouvies... La grandeur de Sutrah est de nous amener au plus profond de nous même, comme un voyage intérieur unique, on ne sait s'il sera bénéfique ou si l'effet sera pire que prévu, pas le choix, vous avez plongé, vous y êtes déjà........

Il est impossible de ne pas remarquer la « patte » Gojira sur tout cet album, car sans plagier nos fabuleux français, les structures de certains riffs, les mouvements de basse bien en avant et certaines ambiances suspendues nous font penser au même courant musical. On pense aussi aux derniers The Ocean, Klone et Hacride, il y a pire comme référence...

On navigue dans des eaux glauques et opaques, aux accords graves et prenants, où la lourdeur se marie souvent avec un côté planant, toute la fin de « Asided Pits » m'a complètement fait décoller, comme un bout de conscience qui désirait partir loin... mais vite rattrapée par les secousses métalliques d' « Architects » où ces fameuses suspensions de fins de riffs nous embarquent encore plus dans un univers sans lumière, introspectif et évolutif...

Le chant est versatile, tour à tour hurlé, chanté ou growlé, il participe à l'oppression omniprésente du tout, ce tout qui ne nous quitte pas et que l'on fixe comme un abîme mental, ou comme si l'abîme regardait en nous... « First transmission » et son côté rock alternatif au début commence par nous surprendre, pour mieux nous faire replonger dans cette lente évolution de sentiments inactifs, « Hunger Exile » dévoile notre face cachée et « Ignition » nous la ramène en pleine conscience...

La dernière plage de cet univers isolé et solitaire, « When giants pierce clouds », achève ce voyage massif, qu'on aurait bien assimilé à la lecture d'un bon Lovecraft, genre « Démons et merveilles » pour en finir avec notre peur du noir et de l'inconnu... De plus une ghost-track s'est faufilée tout à la fin du titre, avec ces bruitages industriels flippants et cette voix féminine, saturée et monocorde, nous glace le sang, comme si nous étions spectateurs impuissants d'un suicide proche, ou d'un quelconque départ définitif....

Sutrah est à surveiller de très près, car leur univers est assez unique et ce disque m'a fait le même effet de voyage intérieur et réparateur que l'album des autres français de Wolve, même si ces derniers aspirent à plus d'atmosphérique et de mélodies... A découvrir à tout prix, pour les fans entre autres de post-metal, de metal alternatif et de Gojira bien sûr... en plus lent....







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