SOL INVICTUS Once upon a time [ 2014 ] |
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CD Album Durée : 52 Style : Neofolk |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 04 janvier 2015 , réalisée par lisa | ||||
Après l'album The Cruellest World (2011), peu convainquant par rapport à ses pairs Sol Veritas Lux, Trees in Winter (1990) ou autre King & Queen (1992), le groupe dark-folk Sol Invictus revient avec son dix-huitième opus, Once Upon a Time. En plus des membres permanents que sont Clive Giblin, Eilish McCracken, Renée Rosen, Caroline Jago et Lesley Malone, Wakeford a appelé du renfort pour ce nouvel album, et pas des moindres, j'ai nommé Don Anderson et Jason Walton du groupe Aggaloch. Une participation qui risque de faire son effet. Un des éléments les plus flagrants de cet album reste indéniablement la voix si particulière de Tony Wakeford qui au premier abord irrite plus les oreilles qu'autre chose. Mais Sol Invictus est un groupe de révolte contre le monde moderne et la voix du chanteur est celle d'un homme atypique qui refuse de rentrer dans le rang. Elle est même tellement originale qu'elle en devient captivante et touchante. Un autre point fort de cet album, c'est la variété de ses morceaux. Une ambiance sombre et inquiétante, comme dans « Mr Cruel » où les tonalités aiguës de la guitare donnent un aspect mystérieux ; de l'émotion avec des morceaux tels que « The Devil's Year » et « The Villa » dans lesquels les belles mélodies larmoyantes du violon offrent une note touchante et mélancolique. Once Upon a Time frôle le psychédélisme et nous replonge dans la musique expérimentale et le rock progressif des seventies. Les morceaux s’enchaînent à la perfection grâce à des transitions (« 13 Mercies », « The Devil », « 13 Coils », « Austin ») et on remarque une montée en puissance au fil de l'album. Sol Invictus ne renonce bien sûr pas à l'univers folk qui a contribué à son succès. Malgré des mélodies minimalistes et répétitives, ces dernières n'en restent pas moins efficaces, agréables, et ce sont ces passages instrumentaux folk qui permettent d'apprécier tout le talent de composition de Wakeford. On retrouve même un côté entraînant du violon dans la chanson « Our Father » par exemple. D'un point de vue thématique, Wakeford traite les sujets sombres de la cruauté, de l'abus et de l'immoralité d'une manière originale, avec des réflexions et une imagerie oniriques. Le ton reste pessimiste, cynique, et on ressent toute la dérision dans les paroles. Celles de « War » en sont un parfait exemple avec la phrase serinée tel un harcèlement : « People get what they deserve : war » (« Les gens n'ont que ce qu'ils méritent : la guerre »). Des propos quelque peu provocateurs mais qui retiennent l'attention de l'auditeur. En somme, Once Upon a Time ne sera certainement pas la production la plus marquante de la carrière de Sol Invictus, Il reste néanmoins un album agréable, calme, intimiste et que l'on pourrait presque qualifier de musique d'ambiance. |
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