COPROFAGO Unorthodox Creative Criteria [ 2005 ] |
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Durée : 40.32 Style : Technodeath/Jazz |
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Chronique : 19 novembre 2005 , réalisée par HERAMOTH | ||||
Il y eu Atheist, il y eu Coroner, il y eu Cynic, il y a maintenant Coprofago. Vous l’aurez compris, nous sommes ici en présence d’un Ovni du metal. Le quatuor des furieux Chiliens formé en 1993, ne présente pas toutefois une discographie titanesque (quantitativement parlant), avec seulement trois opus précédant ce Unorthodox Creative Criteria. Il tombe réellement à pic, l’avant dernier « Genesis » affichant (pour sa version originale, sans les titres bonus) prêt de 5 ans au compteur, il était temps de remettre les pendules à l’heure. Avec une objectivité difficilement contenue, les premières auditions voient poindre chez l’auditeur son lot de superlatifs, oscillants entre génie, puissance, inventivité, précision et j’en passe. On retrouve chez le quatuor cette technicité absolue et cette maîtrise de plans instrumentaux dont l’analyse détaillée donne des sueurs froides. Si Genesis était déjà en son temps un album d’anthologie, Unorthodox remet le couvert avec encore plus d’assaisonnement. Quand Genesis présentait une certaine faiblesse avec ce son (n’ayons pas peur des mots) plutôt bordélique, Unorthodox se présente avec un mixage et une précision de son millimétrique, autant en distortion qu’en clair (même si on pourrait regretter le son limite caricatural de l’intro de « la idea de borde) . Les compositions ont également gagné en maturité, la démarche « progressive » s’est nettement affinée, les transitions se font avec plus de subtilité. Le tout commence sans prévenir, avec « Crippled Tracker » qui soumet à nos tympans un schéma rythmique très « Meshuggien », insaisissable et totalement furieux. On arrive en suite à « The Inborn Mechanics » qui met en place le premier appointement « jazz-fusion » de l’album. Autant dire que les rétifs des mélanges musicaux fusionnels en prendront pour leur grade mais c’est absolument saisissant d’intelligence, tout colle parfaitement, c’est avec un brio incroyable que l’alchimie qui a fait un des succès du groupe se montre encore aussi jouissive. Le chant reste dans le même ton que par le passé, alternant entre vocalises hurlées et plus graves ; il reste impressionnant de constance et de complexité du fait de phrasés atypiques et particulièrement torturés. Comme vous pourrez le comprendre, cet album est une mine d’or, ou plutôt, une pierre précieuse aux multiples facettes qui nécessite une observation rigoureuse et passionnée afin d’en dégager toutes les subtilités. Du Techno-death syncopé aux plans « Meshuggiens », (Crippled Tracker, Hostile Silent Raptures) en passant par des plages « ambiantes » (Merge Into) et par un jazz à la Franck Gambale (Motion) l’exploration a de quoi satisfaire des dizaines d’écoutes. Seuls petits « hics » que je donnerais à cet album: d’une part les parties de basse fretless se font moins sentir et semblent plus en retrait par rapport à Genesis et également je dirais que c’est une musique difficile d’accès pour les gens ayant de « faibles » connaissances musicales, (à la fois techniques et au niveau de l’éclectisme des genres écoutés) sans toutefois demander une maîtrise de musicologie pour être écouté (et apprécié) cet album demande une appréhension toute particulière. |
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