CHRONIQUES ALBUMS

Quoi !!! Black Rain nous font l’honneur de nous composez un nouveau chef d’œuvre… Super, je vais pouvoir tailler un costard à ce nouveau bijou composé par cette bande de petits prétentieux savoyards, encore une fournée de titre où ça miaule à tout va en jouant les divas… « ah! nous, on est trop bien pour passer tôt le matin dans certain festival et on préfère passer à la télé… bla bla bla »

Mais bon, jetons un coup d’œil à l’objet du délit. Tiens, c’est marrant, ils ont changé de look ou bien… Zut de Flûte !! Un groupe a eu la bonne idée de s’appeler aussi Black Rain, enfin plutôt The Black Rain, faisant soit référence au film de Ridley Scott ou aux pluies noires suivant un bombardement nucléaire, on ne sait pas trop. Si on s’arrête deux minutes sur la pochette et bien on peut dire qu’elle est plutôt…. Moche, vraiment très quelconque; et c’est dommages, si vous cherchez un disque au hasard des bacs de votre disquaire préféré, cet album, comme l’eau, risque de vous glissez entre les doigts tellement cette pochette n’a pas d’intérêt esthétique.

Il s’agit donc ici de Water Shape, le deuxième album de The Black Rain, formation qui nous vient de l’autre côté des Alpes, puisqu’ils arrivent d’Italie, de Bologne pour être plus précis et qu’ils sont signés par le label Atomic Stuff Records. Cet album fait suite à leur premier opus « Night Tales » sorti en 2012 alors que le groupe s’est formé en 2002, 10 ans d’existence avant de sortir un album, le groupe a donc largement eu le temps de prendre de l’expérience en tournant dans les bars et les petites salles et cela se ressent sur ce deuxième opus qui ne manque pas de qualité.

C’est donc dans un style hard rock qu’on pourrait dire classique qu’évolue cette formation Bolognaise et sans réformer le genre, on peut dire qu’elle a une "patte" qui lui est propre. Classique dans le sens où ils puisent leur inspiration dans le rock et blues rock des années 70, un mélange de Led Zeppelin et The Black Crowes, on pourrait parler de Black Stone Cherry et Rival Sons pour des références plus récentes, tout en arrivant à mélanger les influences et garder leur propres identité. En dehors de savoir composer des morceaux aux mélodies entraînantes et accrocheuses, ce que l’on remarque chez The Black Rain sont les capacités vocales du chanteur Mirko Greco, celui-ci maîtrise sa voix et démontre un large panel de possibilités ; sur « Mesmerize » il ressemble à Rusty Brown d’Electric Mary, sur « Times of Trouble » à Chris Cornell, son chant est encore différent sur « Robert Johnson », hommage au célèbre blues man. Le seul petit bémol de l’album étant une production parfois un peu brouillonne, certain mix en particulier de batterie n’étant pas toujours très élégant

Si Water Shape ne brille pas forcément par son originalité, ces italiens proposent un hard rock de bonne facture et on se surprend à taper du pied sur la plupart des titres ; en particulier « Robert Johnson » et « Brand New Shoes » mais il n’y a pas grand-chose à jeter sur cette album.

Par contre, le nom, The Black Rain, ce n’est juste pas possible…

The Black Rain sont :

Mirko Grec – Chant
Eugenio Bonifazi – Guitare
Marco molteni – Basse
Raffaele Marchesini - Batterie