STATE OF SALAZAR All the way [ 2014 ] |
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CD Album Durée : 47.02 Style : AOR |
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EMOTION |
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Chronique : 17 décembre 2014 , réalisée par Ivan.Jack | ||||
Nous voici revenu chez le label Frontiers et son lot de groupes « grand public » et faciles d'accès... Beaucoup d'artistes, peu de génies dans cette immensité de notes et de chansons... L'impression reste d'avoir à faire à des groupes pré-programmés, sortes de boys-bands virtuoses dont la composition est commandée à gros coups de chèques et de sponsors et autres moyens de publicité anti-artistiques au possible.... State of Salazar ressemble à tout ceci à la première écoute mais, comme quoi il ne faut jamais se contenter de sa première impression, même dans l'AOR, il s'avère que ce groupe suédois sort vraiment du lot, avec une qualité musicale indéniable, une inspiration digne d'un Work of art, L.R.S. ou même Wet, dernier projet de Jeff Scott Soto... On passera sous silence les trois ballades sirupeuses et sans intérêt, « Love of my life », « Let me love » et « End of time » pour parler un peu de musique.. Les morceaux sont très bien construits avec de fameux arrangements, dont des changements de tonalités impromptus qui donnent une couleur étonnante aux chansons, assez rare dans le rock mélodique ou Hard FM comme on disait jadis... Le chanteur Marcus Nygren est le principal compositeur et, outre ce talent indéniable, le suédois possède une voix incroyable et très mélodieuse, dotée d'une tessiture assez large, et qui fait penser tour à tour aux grands chanteurs qui ont jalonné le groupe dont State of salazar s'est le plus influencé, j'ai nommé Toto... Oui, on passe d'un morceau à l'autre de Joseph Williams à Fergie Frederiksen (ce regretté Fergie..) avec un soupçon de Bobby Kimball... Une performance vocale à souligner, mais je serais curieux d'assister à tout un concert, tant je doute que le gars tienne la route sur la longueur... parce qu'il en débite, des paroles...et des ouh.. et des ohh... et des yeah.... La magie du studio opère c'est certain mais qu'en serait-il en live ? A voir.... mention spéciale pour deux brûlots, « Field of dreams » et « All the way » avec ce petit côté groovy à la Jeff Porcaro sur ce dernier, excellent ! Les suédois ont fait le choix de garder un genre de production digne de leur style de musique, c'est-à-dire très synthétique, en plein dans les années 80, avec cette batterie fade et sans soubresaut, ses guitares sans âmes pourtant dotées de très bons moments virtuoses et ses claviers qu'on dirait tout droit sortis du générique de « Champs-Elysées » avec Michel Drucker ou encore le fond sonore de « Karate Kid », voire le générique de « L'amour du risque » (Jonathan et Jennifer, les justiciers milliardaires)... Si, si, écoutez le début de « Marie » ou « Adrian », et vous vous esclafferez... Dommage pour cette faute de goût, je pense que les synthés sont assez performants et différents à l'heure actuelle pour éviter de tomber dans les plus bas clichés du genre... Ce choix est finalement peut-être volontaire... Alors State of Salazar est un très bon groupe de studio, propre, soigné, sans tâche ni vague, mais si la volonté de faire de la scène se fait sentir, je pense qu'ils devraient mettre un peu plus d'émotions, de piment et de punch dans leurs chansons, car pour le moment, c'est tellement lisse.... |
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