CHRONIQUES ALBUMS

Le nom de ce groupe caractérise totalement son style musical. Ce n'est pas un groupe aux gros riffs pachydermiques Doomiques ni un groupe de rock qui attire les papillons autours de lui, non. C'est entre les deux. Un groupe massif appelé BULL TERRIER, du bon vieux Stoner qui a du mordant ! Premier album autoproduit nommé « Be Like Water » pour cette formation Strasbourgeoise. C'est parti pour l'écoute !

Le skeud des Alsaciens débute donc sur le titre « Ressurection Mary » qui sonne très rock Sudiste dopé à la fuzz. Ce cocktail détonnant débute tout d'abord sur une introduction nous préparant lentement mais sûrement à l'écoute du reste du morceau. Le break de cette composition est d'ailleurs très réussi nous plongeant dans un univers sombre avec une voix claire dans un premier temps et ensuite une voix très grasse pouvant nous faire penser à des râles (les paroles étant « How many times, How many years »). « Sometimes They Come Back » prend le relais avec la voix grasse du break du premier morceau. Ce dernier est beaucoup plus groovy et rapide que « Ressurection Mary » ce qui donne un coup de boost de la part de la formation qui, on l'a dit, est entre plusieurs styles. Bon j'ai essayé d'être indulgent mais disons que à force ça commence à coincer.. Les soli sont extrêmement récurrents dans la musique du groupe. Ça fait plaisir d'en entendre, on s'imagine à la place du guitariste qui se démembre pour jouer ses mélodies mais pour moi sur ce genre de musique qui reste, malgré ses influences diverses, dans le stoner les soli ne sont pas vraiment très techniques. « Wedsnesday's Child » en est l'exemple parfait. Un solo lent, mélodieux tout de même qui passe bien avec la musique car ceux des autres titres ne m’ont pas réellement convaincus : celui de « Breath Of Life » commençait pourtant bien mais ça part dans la rapidité directement après...

On se concentre sur des détails.. et c'est tout le problème ! L'effort de BULL TERRIER est loin d'être nul, les riffs sont très bons alternant entre Stoner, Rock « Gungy » et Doom-Rock et vrombissent bien dans les basses, mais comme on dit « chassez le naturel et il revient au galop ». A trop entendre des envolées guitaristiques qui ne collent pas réellement à la musique on en vient à attendre l'apparition de ces dites envolées et presque à parier sur le tempo où elles vont apparaître. J'attends donc le prochain disque pour me faire une réelle idée grâce à la maturité qu'ils auront amassé !