CHRONIQUES ALBUMS

On pourrait commencer cette chronique du nouvel EXODUS intitulé "Bllod In, Blood Out" par le célèbre dicton "jamais deux sans trois", pourquoi me direz-vous ?
Et bien tout simplement parce que ce 10ème album des thrashers fous de la Bay Area a été enregistré avec Steve "Zetro" Souza, le chanteur/frontman qui avait déjà été "lourdé" deux fois auparavant en 1992 en en 2004. Exit donc Rob Dukes qui durant quelques années avait quand même marqué de sa présence plus "hardcore" ces vétérans du thrash old-school. On ne savait donc à quoi s'attendre à nouveau avec ce changement.
Mais ce nouveau "méfait" de l'un des groupes les plus marquants du style labellisé Bay Area nous propose 11 titres incroyablement bons comme un certain retour aux premiers albums, comme un certain renouveau de l'empreinte indélébile et sans concession d'un thrash direct et sans bavure, un rebondissement dans leur carrière encore une fois c'est certain.

Cette galette nouvelle mise au four de notre chaîne hi-fi, nous fait tout d'abord le coup du nu-metal/indus durant les premières minutes de la première piste "Black 13", que se passe-t-il donc ? Rien de grave en fait, le groupe a semble-t-il voulu nous rappeler que nous sommes en 2014 musicalement parlant et que les choses ont évolué depuis plus de trente ans. Alors rassurez-vous car progressivement le bon thrash old-school reprend vite ses droits, et ce sera vrai tout au long des 11 titres composant ce "Blood In, Blood Out".
Au menu, thrash à tous les étages, tranchant comme un scalpel, rapide comme l'éclair, avec les riffs de tueurs de guitares bien mises en avant. la basse souvent en sourdine dans le style est très présente ici, et que dire de la batterie qui se révèle bien apocalyptique comme dans les débuts du combo. Et puis, bien entendu, nous retrouvons la voix de Steve, éraillée et nasillarde reconnaissable entre mille.
Alors, vous allez déguster durant plus d'une heure du speed-thrash furieux avec des compositions où une grande place est laissée aux intros et parties instrumentales où notamment Gary Holt "monsieur riff" se surpasse avec sa six cordes soutenu par Lee Altus. Un sans faute de la part d'EXODUS qui réussit l'exploit de nous "promener" de ses débuts jusqu'à maintenant sans faiblesse mais avec la rage et l'énergie des premiers jours.
A noter la présence pour un solo de Kirk Hammett sur le single "Salt The Wound", un Kirk fondateur d'Exodus avant d'intégrer METALLICA pour la petite histoire.

Après l'écoute de cette nouvelle "tuerie" thrash nous réalisons que ce thrash n'est pas encore mort. C'est sans appel et la sortie de "Blood In, Blood Out" sera à marquer d'une pierre blanche pour l'année 2014 dans ce style.
Je n'en dirais pas plus donc à ce sujet, la balle est dans votre camp, alors vous savez ce qu'il vous reste à faire...