DEVIN TOWNSEND PROJECT
Z2 [ 2014 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine Double CD Album
Durée : 56.33 + 60.22
Style : Metal
  Infos :
  Contact label : http://www.insideoutmusic.com
  Contact groupe : http://www.hevydevy.com http://
 
Pavillon 666 - metal rock webzine Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
Pavillon 666 - metal rock webzine
TECHNIQUE
Pavillon 666 - metal rock webzine
PRODUCTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
EMOTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
  Chronique : 03 novembre 2014 , réalisée par Chart
   
Que dire de Devin TOWNSEND en introduction si ce n'est que cet homme est incontestablement un génie ultra créatif du metal ? Depuis que Steve VAI l'a fait connaître en tant que chanteur en 1993 sur son album "Sex and Religion", Devin TOWNSEND a multiplié les projets aussi bien solo qu'avec STRAPPING YOUNG LAD, PUNKY BRÜSTER, DEVIN TOWNSEND PROJECT et le DEVIN TOWNSEND BAND. C'est d'ailleurs sous le nom de DEVIN TOWNSEND PROJECT qu'arrive ce nouveau disque. Disons plus simplement que de toute manière que ce soit sous un nom ou sous un autre, cela reste dans la logique de ce que nous propose notre homme depuis pas mal d'années. Cette année a été tout de même assez riche et variée pour notre homme. Un album était paru en avril 2014 sous le titre évocateur "Casualities of Cool". Celui-ci faisait suite à ce que Devin nous avait proposé sur "Ki" et "Ghost", donc plutôt calme et posé. Cette fois, il s'agit d'un double album électrique dont l'un des deux CDs fait suite au fameux "Ziltoid The Omniscient" paru en 2007.

Le premier CD s'intitule "Sky Blue" et s'affirme comme la suite naturelle d'"Epicloud" et "Addicted". Anneke Van GIERSBERGEN (ex THE GATHERING), elle aussi remarquablement productive aussi bien en solo que dans ses participations à différents projets (MOONSPELL, THE SIRENS, NOVEMBER'S DOOM, FMR...) est de nouveau présente sur ce nouvel opus. On dirait bien que la rencontre qui remonte à l'époque d'"Addicted" porte encore ses fruits. Il s'agit du troisième album studio si on écarte le live "The Retinal Circus" paru en 2013. Cette collaboration nous offre de nouveau un panel de titres toujours aussi somptueux, "Rejoice", "A New Reign", "Sky Blue"... On trouve aussi des titres à l'image de "Silent Militia" peut-être un peu plus efficaces avec des rythmiques très appuyées et des mélodies faciles à retenir mais qui ne manquent pas d'énergie. "Rain City" est par ailleurs un peu plus posé avec un tempo plus lent. Nous sommes loin des morceaux plus torturés de "Deconstruction" (2011) pour quelque chose de plus aérien façon "Addicted". La logique est respectée du début à la fin de ce disque et ce que l'on peut qualifier de troisième volet de la trilogie "Addicted", "Epicloud" et "Sky Blue" est une démonstration impeccable de talent de Devin TOWNSEND.

Le deuxième CD, "Dark Matters" pourrait avoir des allures de CD bonus mais il n'en est rien. Il est exact, puisque son auteur le dit lui même, que le premier "Ziltoid The Omniscient" paru en 2007, pouvait avoir des allures de super démo avec sa production bonne mais pas aussi puissante que ce dont notre cher Devin est en mesure de nous proposer. Cette fois, pour cette suite, finies les programmations batterie, il s'agit bien de Ryan VAN POEDEROOYEN derrière les fûts et comme elle était déjà présente, Anneke VAN GIERSBERGEN a été embarquée dans le projet. Autant dire que nous sommes vraiment loin du précédent opus. On sent de toute manière que les moyens sont là dès l'introduction "Z2" et de "From Sleep To Awake". L'esprit narratif est du même coup renforcé. Devin TOWNSEND porte son projet encore plus loin que ce qu'il avait fait jusque là. C'est un peu comme comparer "Terminator 1" et "Terminator 2" ! On sent que les idées premières sont amenées jusqu'au bout. "Dark Matters" est un délire narratif comme les américains savent les mettre en scène dans les parcs d'attractions d'Hollywood. Il n'y a qu'à écouter "War Princess" pour s'en convaincre. On pourrait presque penser à une chanson d'un spectacle Disney transposée dans une version metal sous acide, avec une petite dose de QUEEN et de "The Rocky Horror Picture Show" en plus. C'est le côté à la limite de la comédie musicale qui m'y fait penser, sauf que là, le sujet tourne autours d'extra-terrestres qui veulent détruire la Terre. Pour le metal plus conventionnel, il faut se pencher sur "Deathray" et "March of The Poozers" pour retrouver le Devin TOWNSEND plus conventionnel et ses gros riffs. "March of Poozers" possède d'ailleurs en final quelques passages qui pourraient presque faire penser à du Danny ELFMAN sur sa BO de "L'Etrange Noël de Monsieur Jack", quelque chose que l'on retrouve d'ailleurs ci et là comme sur "Wandering Eyes". En tant que français assez mauvais en anglais par rapport à pas mal d'autres peuples, il est d'ailleurs dommage que l'on passe à côté des paroles de ce disque. En effet, il s'agit là d'un album qui se situe quelque part entre la comédie musicale et la musique de film. Il est probable que l'on passe à côté de certains délires ce qui est s'amputer d'une partie du concept de ce disque. Je vous encourage donc de vous munir de votre cher dictionnaire anglais/français et de vous pencher sur le délire de notre homme.

DEVIN TOWNSEND PROJECT nous gâte avec un double album riche dans tous les sens du terme. Ce double album est aussi vendu en version simple CD avec au choix l'un ou l'autre des deux disques. Personnellement, je vous conseille les deux ! Évidemment, il y en a un plus facile d'approche que l'autre mais la facilité n'est pas toujours la meilleure option car si "Dark Matters" est plus complexe, il se révèle aussi d'une richesse incroyable. Bref, deux albums incontournables pour le prix d'un !















AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE
DEVIN TOWNSEND PROJECT - Epicloud