CHRONIQUES ALBUMS

Godflesh est un groupe anglais originaire de Birmingham au Royaume-Uni. Fondé par Justin Broadrick (chant, guitare et boîte à rythme) et Ben "CG" Green (basse) en 1988 (date où l'ex Fall Of Because devient Godflesh), le groupe est dissout en 2002. Suite à un concert de retrouvailles en 2009, Godflesh amorce sa reformation et va retrouver petit à petit la route du studio. Le metal indus de Godflesh a donc traversé les années et le groupe dispose d'une large discographie: Godflesh (EP, 1988), Street Cleaner (LP, 1989), Split with Loop (Split avec Loop, 1991), Slateman (EP, 1991), Slavestate (EP, 1991), Slavestate Remixes (EP, 1991), Cold World (EP, 1991), Pure (LP, 1992), Merciless (EP, 1994), Selfless (LP, 1994), Crush My Soul (EP, 1995), The Ten Commandments (Compilation, 1996), Song Of Love And Hate (LP, 1996), Love And Hate In Dub (LP, 1997), Us And Them (LP, 1999), Messiah (EP, 2000), In All Languages (Compilation + DVD, 2001), Hymns (LP, 2001) pour "l'avant séparation". Puis pour "l'après re-formation": Streetcleaner: Live at Roadburn 2011 (Live, 2013) ainsi que pour l'année 2014 : Decline & Fall et A World Lit Only By Fire, sur lequel nous allons nous pencher aujourd'hui.

A World Lit Only By Fire débute directement avec "New Dark Ages", un départ aux riffs assommants et tout en lourdeur en guise d'introduction pour ce nouvel opus qui poursuit dans un déluge sombre et oppressant avec "Dead End". Ce qui rend ce début d'album assez "violent" au niveau sonore c'est surtout la saturation au niveau instrumental et le tempo d'une lenteur proche du Beatdown, le tout surplombé par le chant grave et un poil guttural de Justin Broadrick. Les morceaux s’enchaînent et dévoilent un opus vraiment agréable a écouter, le mélange des compositions metal industriel au niveau des instrus et la voix au grain presque hardcore à l'ancienne se complètent avec brio et donnent un impact froid et agressif au niveau de l'ambiance. L'attente du retour de Godflesh n'aura pas été vaine en tout cas car comme l'annonçait le précédant EP Decline And Fall, la musique du groupe reste fidèle à ce qu'elle était à l'époque et A World Lit Only By Fire plonge même un peu plus l'auditeur dans ce monde froid et dérangeant où la basse martèle les rythmes aux cadences mécaniques.

Même si Godflesh a subit un longue période d'absence, le groupe nous reprend là où il nous avait laissé et les fans devraient accueillir avec joie A World Lit Only By Fire qui est un très bon opus même si celui-ci s'avère tout de même un peu répétitif à la première écoute. Et pour ceux qui ne sont pas encore familier avec le genre, allez-y, c'est une valeur sûre.