CHRONIQUES ALBUMS

Pour rappel, TLOA est un groupe de Rock/Punk Garage Californien né début 2000. 4 albums, des EPs et pas mal de concerts plus tard, nous voilà en 2014. Le groupe s’est forgé, avouons-le, une bonne réputation. Ses albums sont plutôt de qualité et ses concerts débordant d’énergie. Bon, le groupe n’est pas inconnu puisque ses membres ont joués au sein des Cramps ou encore de MC5 … Pire il y a, n’est ce-pas ?

Pour son 5ème album, c’est une véritable leçon d’histoire que c’est amusé à nous proposé THE LORDS OF ALTAMONT. Une leçon d’histoire Rock. Tout commence un 6 décembre 1969. Jour où les Rolling Stones décident, pour faire taire les critiques sur le prix des places trop élevés lors de leur concerts, de donner un concert gratuit à Altamont. Ce concert sera immortalisé pour leur film GIMME SHELTER et restera tristement célèbre. TLOA prend son nom de cet événement.

Ce concert à eu lieu dans le cadre du festival « Altamont Speedway Free Festival », et comptera parmi les participants : HENDRIX, CROSBY STILL NASH & YOUNG, LIGHTNING HOPKINS, FLYING BURRITO BROTHERS, JEFFERSON AIRPLANE, ROBERT JOHNSON ou SANTANA. Eh bien TLOA reprend un titre de chacun de ses artistes sur ce LORDS TAKE ALTAMONT. Eh oui, ce cinquième album est un album exclusivement de reprises de cette époque Rock psyché. On ne crachera pas sur un tel cadeau …

Ma foi, si l’exercice est toujours périlleux, nous avons à faire aux TLOA bordel. Le résultat est à la hauteur de l’hommage. Dans leur fameuse veine rock garage psyché, les californiens dépoussièrent leur racines et nous offre un concentré d’énergie jouissif. Dans un registre parfois éloigné de l’original, TLOA parvient à trouver une cohérence entre tous ses titres et à créer une ambiance parfaitement en phase avec l’époque.

Cette ambiance est le fruit d’une production au petit oignons et sans artifices. Les guitares sont brutes et contrebalancées par l’orgue qui apporte la touche psyché à l’ensemble. Cette absence d’artifices, de fioritures fait plaisir à entendre à l'heure où la plupart des productions sonnent trop éléctro et se reposent trop sur la technologie. Tout juste reprochera t-on un manque de risque parfois (SYMPATHY FOR THE DEVIL).

Un bel album hommage à ce festival et aux groupes qui s’y sont produits en 1969. L’album s’adresse surtout aux fans de cette période maîtrisant d’avance la musique des groupes de l’époque. Les fans de TLOA y trouveront leur compte, mais ne jouiront pas comme les premiers.