CHRONIQUES ALBUMS

Avant même d'aller plus loin, j'aurais tendance à me demander où est bien partie la furie, le coté rebelle qui tenait au corps et aux tripes de Billy Idol. Ces attitudes qui l'avaient gagnés durant sa période au sein de Generation X et qui s'étaient prolongées avec sa carrière solo.

Ce huitième album studio, "Kings & Queens Of The Underground" voit notre vocaliste s'orienter dans un univers plus calme, plus posé, moins fougueux. Point de metal, de hard rock ou punk rock, les onze compositions flirtent avec le monde de la pop. Les déclinaisons nous permettent de savourer une voix mélodique, adaptée aux ambiances, celles-ci visitent le domaine groovy, dansant avec "Can't Break Me Down", la pop électrique pour ses soli et refrains endurcis "One Breath Away", "Bitter Pill"... proche d'un Frankie Goes to Hollywood sur "Eyes Wide Shut" ou de Richie Blackmore pour son ambiance acoustique et flûte, "Kings & Queens of the Underground".

Billy Idol sait encore nous surprendre lorsqu'il interprète des morceaux plus dynamiques, plus puissants aux riffs musclés et appuyés, aux soli accrocheurs et aux rythmiques groovy. "Postcards from the Past" et "Whiskey and Pills" permettent de rallumer la flamme mais pour de courts instants.

Bien entouré, cet opus permet de savourer les qualités techniques de Steve Stevens (guitare), son approche sur "Ghosts in My Guitar" confirme que son jeu n'a rien de fantomatique. Billy Morrison rend le change à Steve Stevens tant au niveau rythmiques que dans les moment solitaires. La section rythmique est tenue par Stephen Mc Grath, depuis 2001, et Erik Eldenius. Le duo s'adapte aux ambiances et sait œuvrer dans le feutre ou le dur selon les titres. Les arrangements sont assurés par Paul Trudeau (claviers) et contribuent à rentre cet ouvrage édulcoré et animé.

En conclusion, ce nouvel album de Billy Idol est agréable mais ne colle pas forcément aux attentes que l'on a d'un tel artiste. Force est de constater que les années semblent avoir érodées la rébellion du vocaliste. Personnellement, j'aurais préféré retrouvé sa fougue d'antan.