DARKENHÖLD Castellum [ 2014 ] |
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CD Album Durée : 42.35 Style : Medieval black metal |
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Chronique : 14 octobre 2014 , réalisée par blacklakenidstang | ||||
Inlassablement attirée par le melodic black et le monde médiéval, écouter un album de medieval black metal d’un groupe que je découvre est, logiquement, à double tranchant pour moi : puisque j’en attends beaucoup, la déception est régulièrement au rendez-vous… Pourtant, les bonnes découvertes ont parfois lieu, comme Funeral Dawn, cette belle surprise hexagonale dont j’avais fait part aux lecteurs de Pavillon 666 il y a tout juste une année. Cette fois, c’est Castellum, le troisième album de DARKENHÖLD, que j’ai entre les mains. Ce nouvel album du trio villeneuvois créé en 2008 narre des histoires liées aux châteaux et forteresses des temps anciens et nous « invit[e] au voyage dans ces lieux authentiques où se mélangent les mythes et légendes », comme semble bien le suggérer l’artwork brumeux choisi par les musiciens. Heureusement pour Darkenhöld, ce synopsis évocateur et fort prometteur représente bien le contenu de Castellum, album épique empreint de la nostalgie d’un temps sombre. En effet, "Strongholds Eternal Rivalry", le premier morceau de l’album, indique directement et le niveau du groupe et son genre de prédilection. Attaquant directement par un black agressif, Darkenhöld intègre sans mal l’atmosphère médiévale promise grâce notamment à une belle utilisation des claviers, venant accompagner et orienter les guitares dans un univers onirique où l’on semble toucher du doigt le sens de l’honneur de bien des chevaliers moyenâgeux. Cette brutalité n’a toutefois pas le monopole de l’énergie dépensée dans cet album puisque l’on peut souligner l’utilisation audacieuse de breaks acoustiques dans de nombreux morceaux, venant rompre toute (hypothétique) monotonie qui pourrait se former : chaque morceau nous dévoile ainsi la grande richesse dont est capable de faire preuve Darkenhöld. C’est ainsi que "Le Castellas du Moine Brigand" a la particularité d’intégrer des paroles parlées (un délice dans un pareil style musical) ; que "Majestic Dusk Over the Sentinels" se bonifie par les chœurs (quoique un peu courts) ; que "Glorious Horns" donne envie de combattre de viles créatures mystiques en véhiculant une sensation glorieuse, courageuse et fière ; que "Le Souffle des Vieilles Pierres" porte une progressivité brillamment exécutée et "L’Incandescence Souterraine" une marque un tantinet plus traditionnelle du black ; que "Mountains Wayfaring Call" se rafraîchit à l’aide d’un solo inattendu ; que les claviers de "The Bulwarks Warlords" se font aériens et que "Medium Aevum" termine cet opus à la façon d’un morceau de Summoning : dans une atmosphère mémorablement épique. Sombre, mélancolique, onirique, glorieux, belliqueux, Castellum est un album efficace à la hauteur de mes espérances puisque je me damnerai presque d’être seulement née durant le siècle dernier. Mature et abouti, cet album prenant et d’une certaine manière mélodique et atmosphérique est à classer doucement au côté de la référence française qu’est, à mon sens, Belenos, quoique dans une mouvance moins ténébreuse. Quant à la production, si elle est, selon moi, encore à travailler afin d’effacer son côté froid, elle a au moins le mérite de ne pas être insipide. Il m’aura simplement manqué la possibilité de lire les paroles afin de mieux comprendre la thématique de l’album, quoique celles glanées ici et là, tant en français qu’en anglais, suscitent tout mon intérêt et me poussent (au risque de radoter une fois de plus) à affirmer que la langue française a toute sa place dans le monde du metal… |
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