CHRONIQUES ALBUMS

Lorsqu'on est chroniqueur, on en apprend tout les jours sur l'univers musical et grâce à cela notre culture grandit. Aujourd'hui j'ai appris que Red Bull, après avoir posé son nom dans le football (Red Bull New York et Salzburg) ainsi que dans les sports extrêmes (skateboard, courses d'avion etc), a crée un label regroupant quelques groupes allant du Hard Rock au Rap/Hip Hop en passant par le Hardcore. Et aujourd'hui c'est un groupe de Hardcore que je vais chroniquer. BEARTOOTH a sorti son premier full-lenght nommé « Disgusting » il y a peu, un an après son tout premier essai, l'EP « Sick ». Allons voir ce que le quintet nous a réservé !

Même avant de mettre le CD dans le lecteur, une chose me chagrine.. Oui déjà. Le groupe a opté pour un digipack à quatre volets sur lesquels nous voyons les cinq membres lévitant en l'air. Jusque là rien d'anormal. Mais le problème survient quand nous voulons prendre la galette pour pouvoir l'écouter. Après un quart d'heure d'essai, de recherches infructueuses, et de plombs pétés, je me résous à forcer un peu pour prendre le Graal coincé dans son réceptacle, le carton étant trop dur... Et ce que je redoutais arriva malheureusement, le carton céda et il y a maintenant une déchirure... Je suis dégoûté.
Bon laissons de côté mes déboires et concentrons nous sur la musique. D'entrée de jeu on ressent une sacrée énergie ! Le groupe mise sur un compromis entre riffs typés hardcore à la HATEBREED ou SICK OF IT ALL et refrains à chant clair, avec en prime une touche de breakdown que l'on pourrait classer comme venant du Metalcore. Quel choc j'ai eu quand j'ai entendu la voix claire sur le titre « Beaten In Lips » ! J'ai réellement cru entendre Benjamin Kowaewicz de BILLY TALENT tant le timbre et les intonations sont similaires. Bien évidemment on le ressent sur tout l'album, mais « Beaten In Lips » est vraiment le titre qui m'y a fait penser. « In Between » fait partie des musiques les plus calmes et on peut la comparer avec des musiques de groupes Pop/Punk ou Punk Rock notamment sur le refrain à la WE THE KINGS ou ALL TIME LOW. Au contraire, un titre comme « Ignorance Is Bliss » tiendra, lui, plus du Hardcore Chaotique à la CORTEZ de par sa structure complexe et sa production brute. « Sick And Disgusting » est la musique la plus lourde de sens. Je dis ça car ce que je n'ai pas dit c'est que presque tout l'album a été composé par le chanteur Caleb Shomo et que les paroles sont des façons de mettre sur table et d'anéantir tout les problèmes qu'il a rencontré. Un album très personnel donc où d'après lui chaque musique est une source de libération.
Concernant la production, elle est très correcte pour un premier long essai malgré le fait que, lors de riffs saturés saccadés, on peut entendre le buzz et le larsen des amplis qui ont servi à enregistrer. C'est pas vraiment dérangeant mais bon ! On manque de rien, tout est bien équilibré et on a un son bien compact ce qui permet d'être en plein dans la musique. Que demander de plus ?

Contrairement à ce qu'annonce le titre de l'album ce dernier est loin d'être « disgusting » (en français : dégoûtant), même si ma petite mésaventure m'a un peu refroidi. Plus sérieusement, BEARTOOTH reprend tout les codes du genre Hardcore tout en mélangeant quelques autres codes venant d'autres styles. En fait, cela m'est venu pendant l'écoute, ce groupe est le HATEBREED/SICK OF IT ALL version années 2010. Ce n'est pas réellement un album qui sortira du lot vu tout ce que la scène Hardcore a en groupe en ce moment mais je le recommande chaleureusement à tout fan de ce style qui veut se mettre à la page, même si pour les puristes le chant clair peut un peu bloquer...
Dernière petite intervention, Caleb Shomo est l'ancien claviériste du groupe ultra controversé ATTACK ATTACK ! Je ne le dis qu'ici car je ne voulais pas que vous fassiez des raccourcis rapides à cause de son implication dans ce dernier.