MIKE LEPOND Silent assassins [ 2014 ] |
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CD Album Durée : 57.06 Style : Heavy metal |
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Chronique : 23 septembre 2014 , réalisée par Ivan.Jack | ||||
Gloire aux années 80 !!! Pardon, je reformule : gloire au metal des années 80 !!!, qui a vu naître les plus grands groupes de l'histoire du rock dur et qui a influencé plusieurs générations de musiciens plus doués les uns que les autres, et cela continue en 2014, même chez les musicos établis, officialisés et talentueux... C'est le cas du bassiste de Symphony X, Mike Lepond, qui nous sort ici son premier méfait solo... Soyons clair, cet album, sans être très original, est tout de même une tuerie et je pense qu'il serait devenu culte avec les années s'il était sorti en 1984-85 par exemple... Car ne cherchez pas de similitude avec son groupe fétiche, malgré la présence de son acolyte Michael Romeo aux guitares et aux claviers, point de metal progressif ni de neoclassique ici, du hard rock, de l'épique et de la NWOBHM en pleine face !! Metal Mike (Halford) accompagne les deux compères et le chant est tenu par Allan Tecchio, grand chanteur de Watchtower et de Hades... Sa voix a ce timbre si particulier qui peut devenir agaçant à la longue à force de beaucoup crier dans les aiguës, un peu moins que par le passé, mais toujours aussi efficace quand il s'agit de transcender les morceaux de dingues ici présents. Tout y est : les débuts du Heavy Metal, les débuts du thrash, les débuts du metal épique et guerrier, les débuts du speed mélodique... Un melting-pot de tout ce qui a fait la gloire du style... Ce qui marque surtout est la ressemblance avec des groupes pas spécialement très connus de l'époque, qui ont marqué leur temps, mais pour un temps seulement. Je pense immédiatement à Exciter dès « Apocalyptic Rider » (souvenez-vous, Dan Beehler le batteur chanteur suraigu et ultra-rapide de la double grosse caisse..) et Agent Steele.. La basse est bien en avant bien sûr, un peu à la manière des cavalcades de Steve Harris (maiden) ou Joey Demaio (Manowar) et les chœurs ont dus être coachés par Romeo himself, ça se sent.. Parfois un petit côté plus classic rock se fait entendre avec « Ragnarock » et son refrain à la Kiss, ce qui calme un peu l'ensemble parfois, qui est assez rapide et cru, accentué par une production sans chichi ni effets polluants... « Red Death » commence de manière étrange et on pense avoir à faire avec du trip hop indien avec ses percussions ethniques et cette mélodie de basse en transe.... et puis, non, la basse à la Maiden revient, le riff fait encore penser à Exciter (carrément un morceau en particulier Warm as hell de l'album Violence and Force) et un peu à Judas Priest (mais plus période Point of Entry que Painkiller, vous voyez ?).... On a droit bien sûr aux refrains épiques et guerriers que ne renieraient pas les cuirs de Manowar, « The Quest », entre-coupés de riffs qu'on diraient sortis du Show no mercy de Slayer et de mélodies folk genre Blackmore's Night... Étrange mélange tout de même, mais ça passe... Autant Allan Tecchio est efficace dans la puissance et la mélodie rapide, autant le manque d'émotion et de feeling est flagrant sur les moments plus doux, tel « Masada », ballade qu'il massacre et qui aurait pu passer avec un chanteur plus sophistiqué (Russell, où es-tu????) On ne va pas commencer à critiquer, c'est son seul faux pas de l'album, alors il est pardonné, surtout avec la suite, « Silent assassins », qui ferait passer Anthrax pour du glam-rock. Romeo reste impérial comme toujours, on dirait que les notes glissent sous ses doigts tellement tout semble fluide et pourtant complexe, et on continue à se rappeler avec « The Progeny » les meilleurs moments des premiers Slayer, même Overkill par moment, subtilement décousu et complexe dans la structure.. Le final est impressionnant, de loin mon morceau préféré, « Oath of honor » qui malgré son côté kitsch et attendu, est un bel hommage à ce qui nous a fait vibrer il y a 25 ans et me referait presque remettre le perfecto avec les clous et le bolero avec patchs et badges à foison. Une fusion entre le meilleur de Manowar, Accept et Grave Digger où l'on ressent quand même une pointe de Symphony X dans les chœurs et certains riffs de guitare, mais ce sera là le dernier point de comparaison avec le groupe du talentueux bassiste, qui rend service à la mélodie plutôt que de nous en mettre plein la vue avec son instrument, et c'est tant mieux... Un bon retour vers le passé, avec l'énergie et la production du 21ème siècle, y a pas à dire, ça fait du bien par où ça passe... Alors pour tous les quadras qui désirent un peu de nostalgie métallique et pour les jeunes qui n'étaient pas encore nés à l'époque de la folie des premiers albums de Metallica, Maiden, Accept et autres Saxon, foncez sur cet album qui met la barre très haut, sans pour autant nous éclabousser de technique sans queue ni tête... Ça fait un bien fou, je vous dis !!! |
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