CHRONIQUES ALBUMS

ORDER OF 315 nous arrive tout droit de Paris avec un metalcore aux influences multiples et une certaine dextérité au niveau de ses riffs. Le groupe s'est formé en 2010 mais n'a pas traîné pour entreprendre l'enregistrement d'un album de plus d'une heure. Les idées ont du venir rapidement car tout est là, bien posé et bien maîtrisé sur ce disque.

Bien qu'étant signé sur le label DOOWEET RECORDS, le groupe a entièrement assuré la production de son album à l'exception du mastering qui lui est revenu à Flemming RASMUSSEN plus connu pour son travail avec METALLICA, MORBID ANGEL ou encore BLIND GUARDIAN. Associer un grand nom du metal à son album est certainement un bon moyen d'assurer une partie de la promotion. Cependant, il ne s'agit là que du mastering et tout le reste a été réalisé par le groupe et on sent un bon nombre de défauts dans cette réalisation. Le son des guitares est loin d'être propre, beaucoup trop synthétique. La compression est trop forte. L'ensemble sonne plus comme une bonne démo qu'un album studio. Dommage, même en étant par nature assez conciliant, je dirais tout de même que cette production nuit quelque peu à l'impact certain qu'auraient put avoir l'ensemble de ces titres.

On trouve un peu de tout sur ce disque, une grande variété d'influences génère une grande variété d'ambiances. « Enemies Wait Inside » ouvre l'album sur des ambiances assez lourdes et un chant particulièrement varié allant du thrash et des chants clairs tendance grunge. Le mélange avec les riffs metal est réussi malgré cette production agaçante. « Dogs That Lick, Dogs That Bite (The Legacy Bill Of Rights) » introduit des guitares claires sur des riffs très metal. Les mélanges sont encore à l'honneur ici avec des chants à la limite du rap. Le morceau de 8 minutes est groovy à souhait avec une touche hardcore qui n'est pas des moindres. Nul doute qu'en live ce morceau doit particulièrement prouver son efficacité notamment avec son final thrash. « In Memory Of... » se fait forcément plus sombre bien que certaines parties relèvent totalement du hardcore tandis que « The Pact » allie puissance du hardcore et efficacité du heavy. Plus loin encore « Underwood » a tout de la ballade metal avec ses refrains énergiques avant de s'embarquer à nouveau sur une énergie pure avec « S.A. (Territorial Glorious Story) » et « Mr Brainwash ».

Si les compositions sont intéressantes, le groupe atteint tant bien que mal ses objectifs. La production est encore une fois responsable des difficultés de ce groupe à nous convaincre réellement. Cependant, un nouvel album est en cours et devrait arriver très vite dans les bacs. Espérons que les attentes soient comblées par ce nouvel opus.