CHRONIQUES ALBUMS

Le Danemark nous a souvent offert de bons groupes de Rock ou de Metal par le passé. On pense à KING DIAMOND ou PRETTY MAIDS … Si VOLBEAT est le digne héritier de la scène Danoise à l’internationale, peu de compatriotes ont percés à ce même niveau. C’est tout le mal que l’on souhaite à 9000 JOHN DOE, dont le premier album (ROLL WITH IT OR GET ROLLED OVER, 2011) est passé plutôt inaperçu en dehors de son pays, là où le groupe a principalement tourné pour la promotion de son album. 2014 marque l’arrivée de son second effort : REDNECK IS THE NEW BLACK. Et c’est définitivement, avec ce genre d’album que le quartet est le plus à même de se faire une réputation.

S’il reste jeune, 9000 J.D. possède déjà une certaine empreinte musicale capable de le sortir du lot. Ils se sont auto-étiquetés comme un groupe de HILLBILLY HARDCORE, un GUNS ‘n’ ROSES rencontrant un PANTERA, dixit la promo. La musique est un mix de rock old-school façon burné. Comprenez par-là qu’il y a un certain groove dans les morceaux. On pensera directement à DID CHE SAY THAT et son intro groovy ou DEVILISH BLUES, dont le titre suffit à décrire le morceau. Le swing se retrouve dans cette basse, monstrueuse (COUNTRY ZOMBIE) et grâce au chant plutôt spontané de Tommy KNØS. Le tout rend cet album plutôt vivant et agréable à écouter. Le groupe ayant, en plus, eu la bonne idée de composer des titres relativement courts et donc, plus directs.

Thomas GAJHEDE, le gratteux, n’est pas en reste puisque ses lignes permettent principalement l’empreinte sonore du combo. On retient surtout que sa technique remarquable (sur le titre éponyme notamment) et son sens de la mélodie font des merveilles lors des quelques solis (le sublime et ultra-groovy LIGHTNING QUEEN). Côté riffs, c’est plutôt basique, même si le tout est bien exécuté.

La musique de 9000 JOHN DOE est bien mise en valeur par la production, massive mais très dépouillée. Aucun artifice, seuls les 4 instruments remplissent l’espace ce qui nous confère l’impression d’un mur sonore. Malheureusement, l’enregistrement subit la loi d’une compression beaucoup trop importante et nuisant un peu à la qualité sonore globale.

Peu importe, les Danois nous prouvent qu’ils sont bien là et qu’il faudra compter avec eux. Si la production est discutable, musicalement, le quartet fait très fort et possède une certaine empreinte qui pourrait bien l’aider à lancer sa jeune carrière en Europe.