CHRONIQUES ALBUMS

Machinae Supremacy est un groupe Suédois qui évolue dans le registre du SID metal. Le... quoi? Alors j'ai mené ma petite enquête et en fait ce terme provient du Sound Interface Device qui était le générateur de son utilisé sur les machines CBM-II, Commodore 64, Commodore 128 et Commodore MAX Machine home computers. Et pour la petite histoire si Machinae Supremacy se revendique de ce style c'est parce que le groupe utilise ce genre de sonorités pour incorporer des mélodies à leurs morceaux, voilà! Machinae Supremacy a vu le jour en 2000 et le groupe est composé de Robert Stjärnström au micro, Jonas Rörling & Tomi Luoma aux guitares, Andreas Gerdin à la basse et Niklas Karvonen à la batterie. En 2004 le groupe donne le jour à Deus Ex Machinae puis à Redeemer en 2006, tous deux chez Hubnester Industries, mais également Overworld en 2008, A View From The End Of The World en 2010, Rise Of A Digital Nation en 2012 pour nous revenir en 2014 avec leur dernier album intitulé Phantom Shadow, chez Spinefarm Records (comme les trois albums précédents).

Après une brève introduction Machinea Supremacy attaque dans le vif du sujet et offre une démonstration de ce fameux "SID-metal" qui a su piquer ma curiosité à vif. Les compositions sont très mélodiques et le chant est clair, pas de hurlements frénétiques et enragés, la tendance vocale penche plutôt vers le punk rock mélodique. L'utilisation de la SID-Station en revanche s'avère très intéressante et présente sur la quasi-totalité des morceaux, évitant de cette manière d'être un simple petit artifice de plus sur les compositions du groupe. La durée moyenne d'un titre varie amplement et l'album est d'une durée vraiment conséquente, il est donc légitime de craindre une certaine lassitude une fois l'effet de surprise passé mais ce n'en est heureusement pas le cas. On retrouve de grandes variations que ce soit dans le tempo utilisé ou dans l'atmosphère globale: Phantom Shadow comporte aussi bien des compositions rapides et techniques que des titres beaucoup plus doux et lents, l'effet "SID-metal" donne même à certains morceaux un côté "générique de mangas" plutôt fun et décalé le tout entrecoupé par de petites interludes permettant de calmer le jeux entre deux salves.

Avec cet opus, Machinea Supremacy nous présente un opus solide et varié au concept original, une sorte de fils illégitime du metalcore et du retro-gaming avec une pointe de punk rock mélodique bien dosé. Un disque qui risque fortement de plaire aux fans de l'univers manga, à certains fans de metalcore mais également aux petits curieux à la recherche de mélange de genres pas toujours prévisibles, en revanche si vous recherchez de la brutalité et de la violence gratuite : passez votre chemin.