CHRONIQUES ALBUMS

Il est des albums qui sont facilement écoutables, facilement digérables, et tout aussi facilement éjectables, une fois la chasse d’eau tirée. Derrière soit il ne reste finalement plus rien, seule une petite odeur parfois tenace vous empêche d’oublier totalement la chose ! Je vous rassure il en est rien avec cette nouvelle offrande des Suédois de Burst !
Leur dernier album en date s’appelle « Origo » et ne fait pas dans la dentelle ! Mais plutôt dans le cérébral violent et vicieux !

Doté d’une production particulièrement soignée, cet opus tel un asticot reniflant la mort, viendra vous susurrer de jolis mots doux à l’oreille ! Pour peu que vous soyez intéressés, une pléthore d’émotions envahira votre ame ! Ne soyez pas surpris et laissés vous totalement aller, rentrez dans cet univers fait de fureur, de tristesse mais aussi et surtout d’une liberté totale et sans compromis ! Les influences sont nombreuses je pense en particulier à des groupes comme Kruger, Neurosis, Jesu , mais aucune ne prend le pas sur la sincérité et la personnalité de l’œuvre. Burst est un parfait mélange, le duel éternel de l’obscur et de la lumière qui fait que rien ne semble pouvoir les arrêter, j’en veux pour preuve les deux premier titres « where the wave broke » et le pachydermique « sever » pas besoin d’aller plus loin, car vous avez là l’essentiel de ce à quoi le metal devrait tendre ! Un chanteur vomissant ses tripes, des riffs inspirés et transpirant le mal, et une rythmique chamanique et incontrôlable, vous donnant l’impression de pouvoir tout détruire d’un seul coup de poing !
Oui « Origo » c’est vraiment toutes ces choses là réunies, un véritable tsunami sonore qui vous écrasera comme une vulgaire brindille !

Cet opus est donc un vrai régal tant pour l’oreille que pour les yeux car le packaging est lui aussi de toute beauté et résume assez bien l’état d’esprit proposé ! Véritable hymne à la douleur mentale « origo » est assurément à ne pas mettre entre toute les mains ! A moins d’y trouver toute la force qui permet en ces temps difficiles de continuer à vivre. See you in hell ...