CHRONIQUES ALBUMS

ZAUM est un groupe Canadien constitué de Kile Alexander Mc Donald (leader du groupe de doom SHEVIL) et de Christopher Lewis (leader du groupe de stoner-rock IRON GIANT).
Musicalement, on retrouve donc sans surprise des influences doom et stoner-psychédéliques, ce qui ravira les amateurs de groupe tel que SLEEP. Mais plus que de musique, cet ‘Oracles’ est une invitation au voyage, un stimulateur d’imagination comme aime le décrire le groupe.

L’intro du premier morceau ‘Zealot’ nous plonge dans un univers oriental. Dès son introduction, la basse nous martèle les oreilles et résonne dans notre corps comme dans tout bon doom qui se respecte.
Les chants ‘religieux’ nous font penser à GHOST même si l’ensemble est beaucoup moins léger ; c’est en effet très lent et lourd.
Point de guitares ici : juste basse/batterie/vocaux/claviers et sitar. Mais que les plus puristes qui n’envisagent pas de bonne musique sans grosses guitares saturées se rassurent, cela ne manque aucunement.
Si le but de ZAUM est de stimuler votre imagination, force est de reconnaître que cela fonctionne bien. C’est un vrai voyage dans le moyen orient de l’antiquité, marqué par la religion et les divinités ; ZAUM se définit d’ailleurs comme un groupe de ‘middle eastern mantra doom’.
A cette atmosphère orientale se mêlent également des éléments psychédéliques très 70’s invitant à la méditation à la limite d’un état hypnotique, en témoigne la fin de ‘The Red Sea’ avec la répétition de la même phrase en guise de suggestion.
Le troisième morceau ‘Peasant of Parthia’ se fait plus sombre et plus menaçant au niveau de l’ambiance. Le rythme est un peu plus soutenu (attention, ne vous attendez pas à des cavalcades power-metal !).
‘Omen’, le quatrième morceau vient conclure cet album (hé oui quatre morceaux pour une durée totale de cinquante minutes !). Il s’agit d’un morceau très puissant qui vient une nouvelle fois nous prouver que l’on peut très bien se passer de guitares saturées. Ce titre est davantage conté que chanté ; certains passages plus agressifs voient l’apparition de growls. Il s’agit d’un morceau bien représentatif de l’univers de ZAUM.

Avec sa musique, ZAUM se rapproche plus d’un livre que d’un disque : l’histoire et l’ambiance générale est mise en place par le groupe mais c’est l’auditeur qui va créer son propre scénario, ses propres images. Passionnant !