URIAH HEEP Outsider [ 2014 ] |
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CD Album Durée : 49.02 Style : Hard-rock melodique |
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ORIGINALITE |
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PRODUCTION |
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Chronique : 25 juillet 2014 , réalisée par Ivan.Jack | ||||
Une vingtaine d'albums à son actif et 44 ans de carrière (« Very 'eavy... very 'umble », 1er album, est sorti en 1970) pour ce groupe injustement méconnu en France (comme beaucoup d'autres me direz-vous), Uriah Heep a connu ses heures de gloire dans les années 70 avec des albums merveilleux de prouesse technique, un son et un shuffle inimitable, des chœurs assez spécifiques, très théâtraux, un orgue Hammond typique inhérent au groupe, à l'instar d'un Deep Purple par exemple, et des chansons restées dans les mémoires (Easy Livin', Look at Yourself, Salisbury, Return to Fantasy, Wonderworld, July Morning....) « Outsider » est donc le 22ème album des anglais et force est de constater que la bande à Mick Box (seul rescapé de la formation originelle) en a encore sous le pied et maîtrise toujours bien son propos. Alors le style a changé pendant toute ces années, c'est certain, je mentirais si je disais retrouver le feeling des débuts... Néanmoins, par moments, on sent bien que c'est toujours le même compositeur et le même groupe. Il y a l'orgue Hammond déjà, malgré le fait que Ken Hensley ne soit parti vers d'autres horizons depuis belle lurette, et que Phil Lanzon, co-compositeur sur tous les morceaux présents, amène une patte très rock 70's à cet album aux intonations « rock sudiste » assumées (« One minute », « Rock the foundation » et « Jessie » auraient pu figurer sur un album de Molly Hatchet!), sans pour autant avoir le style unique du maître Hensley (un peu comme Don Airey et Jon Lord de Deep Purple d'ailleurs, chacun est magique dans son style perso mais très différent l'un de l'autre). On retrouve aussi ces fameux choeurs très aigus en voix de tête, androgynes avec vibrato à outrance (« The Law », très Magma dans le style, « Looking at you », clin d'oeil à leur 3ème album de 71 Look at yourself, « Kiss the Rainbow »), ce qui donne toujours ce petit effet de « rock circus » propre au groupe... Quelques longueurs tout de même, comme ces fins de refrains qui n'en finissent pas ; où Bernie Shaw s'évertue à répéter à l'infini le titre des morceaux, « Is anybody gonna help me » et « Can't take that away », qui baissent un peu l'intérêt de ces deux morceaux, pourtant très bons, l'un assez heavy et l'autre plus groovy et sautillant.. De bonnes surprises également comme ce « Say Goodbye de clôture très hard rock années 80 avec un riff de guitare qui détruit tout sur son passage, doté d'un superbe solo d'orgue, où l'on remarque à nouveau la ressemblance vocale de Bernie avec Biff Byford de Saxon et son éraillement explicite, qui aurait croisé Blaze Bayley lors d'une virée en Harley un soir de fête.. ou encore ce « Looking at You » qui nous ramène aux instants de gloire de leur jeunesse, très frais, évoquant indéniablement le magnifique « Look at Yourself », groovy à souhait... Franchement, Uriah Heep vieillit bien, très bien même et tout le mal qu'on peut leur souhaiter, c'est de continuer à nous faire vibrer et sourire par leur musique encore quelques années. Je ne connais pas beaucoup de groupes ayant une telle longévité qui sortent des albums d'une telle qualité et inspiration... Messieurs, respect immense pour votre art !!! |
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