NUNSLAUGHTER
Angelic Dread [ 2014 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine Double CD Album
Durée : 70.00
Style : Death Metal
  Infos :
  Contact label : http://shop-hellsheadbangers.com/
  Contact groupe : http://www.facebook.com/nunslaughter http://hellsheadbangers.bandcamp.com/album/angelic-dread
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 17 juillet 2014 , réalisée par Vyzhas
   
C’est dans les vieux pots que l’on fait la meilleure soupe, et Nunslaughter a parfaitement compris cette expression. Vieux de la vieille scène death américaine, le quartet de Cleveland emmené par le vocaliste et bassiste Don of the Dead, seul membre originel, distille son « devil metal » (comme ils se plaisent à baptiser leur death old-school lourdaud et cradingue) depuis 1987. Avec quatre albums au compteur et une multitude d’EP, splits, compilations et j’en passe, Nunslaughter revient sept ans après son troisième album « Hex » avec « Angelic Dread ».

Sorti via le label américain Hell’s Headbangers Records, « Angelic Dread » se divise en deux parties, la première est l’album et la deuxième est en fait un disque bonus d’anciens morceaux réenregistrés. Dès les premières notes, Nunslaughter démontre qu’il n’a pas changé d’un iota, et s’en tient à ce qu’il sait faire de mieux : un death metal raw, primitif et crasseux. Pendant plus d’une heure et 31 morceaux (allant d’une à trois minutes), Don of The Dead et sa bande nous balancent en pleine face et sans répit ses riffs gras, le tout flirtant avec un feeling punk des plus délectables. Loin d’être calibrée par la scène actuelle, la production se veut old-school jusqu’aux bout des ongles, faisant parfaitement ressortir la lourdeur et les dissonances « boueuses » des guitares.

Le hurleur Don of the Dead est toujours aussi hargneux, et nous gratifie de son growl bestial et caverneux. Les riffs poisseux et thrashisants rappellent les grands moments de Possessed, Obituary ou encore Repulsion, ainsi qu’Incantation et Autopsy pour la lourdeur des passages mid-tempi. Nunslaughter évite néanmoins le melting-pot impersonnel et propose un son qui lui est propre. Nous ne nous attarderons pas plus sur les thématiques satanico-morbides bas du front des morceaux. De toute façon, Nunslaughter n’est pas là pour faire dans l’intello ou le sophistiqué, Nunslaughter va à l’essentiel avec son death de gros beaufs crasseux… Et tant mieux !

C’est justement là que réside toute la force mais également la plus grosse faiblesse des américains. Les titres sont très, voire trop courts et tournent autour de deux ou trois riffs. Il est du coup difficile d’apprécier pleinement un morceau, et pour une grande partie du disque, j’ai eu le sentiment d’écouter des compositions inachevées. Le côté minimaliste de la musique du combo a également légèrement tendance à se mordre la queue : après une heure et quart d’écoute, l’impression d’avoir affaire à une resucée des mêmes riffs se fait, pour ma part, clairement ressentir.

Néanmoins, Nunslaughter n’est pas du genre à se préoccuper des modes et des gimmicks du moment. Un groupe jouant le même style depuis plus de vingt ans et avec la même conviction qu’à leur formation, cela force tout de même le respect. Mais ce quatrième effort des américains, loin d’être médiocre bien au contraire, m’a un peu laissé sur ma faim. Avec moins de morceaux et des titres plus longs, et je pense qu’ « Angelic Dread » serait passé du statut d’album honnête aux qualités indéniables à celui de chef d’œuvre incontournable de pur fucking devil metal !







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