CHRONIQUES ALBUMS

  C'est en 2006, en Suède, que débute l'histoire de PLANET RAIN. Il est dit que le nom a été choisi en rapport au titre de Devin TOWNSEND sur son son album légendaire "Physicist". Après une série de quatre démos s'étalant de 2006 à 2010, le groupe se lance dans l'enregistrement du premier volet d'une trilogie qui voit le jour en 2012 avec l'album, "Antichthon". Aujourd'hui "The Fundamental Principles" lui fait suite avec un certain Teddy MÖLLER (LOCH VOSTOK) à la production.

Quoi de plus naturel qu'un suédois pour produire un album suédois ? Évidemment, vous savez comme moi ce que cela signifie. La Suède a toujours été réputée pour nous proposer des groupes originaux la majorité du temps très bien produits. Teddy MÖLLER effectue ici un travail tout à fait conforme aux attentes que l'on pourrait avoir pour un groupe de ce style. En choisissant de produire PLANET RAIN, il ne s'éloigne pas non plus de ses propres thématiques musicales. Ce choix lui permet donc de nous proposer une production en parfaite adéquation avec les caractéristiques esthétiques du groupe.

Ce qu'il y a de tout à fait agréable avec des groupes tels qu'INSOMNIUM, LOCH VOSTOK, BEFORE THE DAWN et maintenant PLANET RAIN, c'est la diversité des compositions qu'ils nous proposent. Même si ces groupes restent dans un domaine qui leur est propre, le résultat est toujours varié, rarement linéaire. Ces groupes ont certainement plus de mal à lasser leurs auditeurs que certaines formations bien ancrées dans un style beaucoup plus cloisonné. Et l'efficacité est toujours au rendez-vous. "On Darking Plains" met bien les choses en place. On comprend d'entrée de jeu à qui on à faire. Les lignes mélodiques côtoient des rythmes rapides et acérés. La dynamique est très présente, aussi bien dans les lignes de chant que dans l’exécution des riffs. Après un morceau rapide, le groupe enchaîne avec quelque chose d'un peu plus lourd et mid tempo, "Fluxus". Là encore, l'efficacité suédoise est au rendez-vous. On pense un peu à la scène de GÖTEBORG des années 1990/2000 mais avec une évolution incontestable. La puissance des chœurs est incontestable sur la fin de ce titre tandis que le solo de fin oscille entre arrangement de troisième guitare et chorus. Après le tonitruant "The Dereliction Part II : The Bonds of Oblivion" rapide et technique, le groupe nous propose un "Kryptographik" un peu plus classique. Teddy MÖLLER est d'ailleurs présent vocalement sur ce morceau. Tous les ingrédients sont réunis pour obtenir une alchimie parfaite qui fait de grands morceaux de musique. Les différentes tendances, mélodiques et plus brutales, font de ce titre le titre parfait pour représenter médiatiquement l'album. "Solstrom" flirte avec certaines tonalités qui nous rappellent ce qu'il se fait dans un style assez proche qualifié de viking metal. Les chœurs créent une ambiance particulière que l'on aurait tendance à retrouver chez un groupe tel qu'ENSLAVED. "The Worlds We Devour" est une fois de plus le style de morceau tout à fait convaincant avec son mid tempo et ses riffs très puissants. La ligne de chant est particulièrement puissante. Les lignes mélodiques restent plus simples mais apportent une dimension incroyable à ce morceau. PLANET RAIN conclue son album avec « Shock Wave », une autre réussite qui ne peut que vous donner envie de rester un peu plus sur ce style de musique après l'arrêt de ce CD.

Voici donc un album et un groupe à suivre de près. Le résultat est là, il n'y a maintenant plus qu'à attendre de les voir sur scène.