NIGHTMARES & COMEDY The Opening & Tales of Obscura [ 2014 ] |
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Double CD Album Durée : 45.02 Style : Metal symphonique, dark cabaret |
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Chronique : 25 juin 2014 , réalisée par Mary.Scary | ||||
Un jour de l’année 2010 est née à Roanne une troupe de cabaret horrifique appelé NIGHTMARES AND COMEDY. Les musiciens fondateurs (Lydia, chanteuse et claviériste et Nicolas le bassiste) aux styles relativement différents, avaient pour idée de créer un groupe qu’il serait impossible de qualifier. C’est ainsi que l’amour pour la féerie sombre de l’une s’associa avec la brutalité noire de l’autre. Ayant pour base musicale commune le metal symphonique, la direction était prise. Quatre ans plus tard, le cortège se compose de six membres dont certains ont créé leur propre personnage : princesse désenchantée, boucher sanguinaire, mort, vampire… et tout ce « beau » monde sort, en mars dernier, son premier (double) album, « The Opening & The Tales of Obscura ». Attardons-nous pour commencer sur son artwork. Non seulement il interpellerait un certain Tim Burton mais il est aussi en adéquation avec l’univers du groupe. D’ailleurs, je vous invite vivement à jeter quelques yeux à leurs aventures racontées sur leur site, déclinées – pour l’instant – en neuf chapitres, bien sympathiques à lire qui plongent non seulement davantage dans l’ambiance mais révèlent aussi une grande créativité. Ce visuel plaisant ne peut que lancer l’invitation à en découvrir davantage. Premier CD, « The Opening ». Introduit par un « Te Tagata Vahe Moemisi » (ne me demandez pas de traduire) et ses lugubres sons de cloches, il attire dès le premier titre l’attention sur la jolie voix de Lydia. Bien que son anglais ait un accent français parfois prononcé, le rendu n’est pas dérangeant, il a même un certain charme ! Le second, « End of Comedy », est un titre bien parlant puisque les choses sérieuses commencent : mélange de black, de death et de symphonique, l’identité musicale de NIGHTMARES & COMEDY se découvre. Mais elle peut surprendre également en prenant des tournures inattendues, inhabituelles… et réussies ! Pour preuve « My Silent Murder » qui nous prépare à une balade mélancolique sur les bords de Seine jusqu’à ce qu’à mi-parcours un fou dangereux sorti de nulle part se mette à courir à notre poursuite. En tout cas, sur la totalité de l’album, soyez certains qu’une piste n’est jamais répétitive. Pour ce qui est de la seconde partie, « Tales of Obscura », après une magnifique introduction, le sentier dans la forêt noire se poursuit, tout aussi charmant et boueux que précédemment. Comprenez par là que les chants féminins continuent de nous flatter les tympans et que les bourrins de service seront également servis. Notons également une ambiance à la DANNY ELFMAN un peu plus poussée avec « The Oboist and the Sweet Lady » ainsi que « The Tricky Fairy ». Ce deuxième disque fait aussi la part belle à un instrument qui pourrait paraître incongru ici mais qui ne l’est vraiment pas : l’accordéon. Sa présence est tout simplement une excellente idée. Le résultat est par moment un peu cafouillis mais c’est un reproche que je fais au style musical en général et qui n’engage que moi et mes goûts personnels. Force m’est de constater qu’il y a un réel effort d’effectué par le groupe pour être le plus original possible, ce que je salue bien bas. Si leur musique, dans sa globalité, me parle peu, je suis totalement fan de leurs morceaux plus ambiants et de leurs intros (avec un gros coup de cœur pour « The Sad Sandman ») qui auraient vraiment leur place dans un film d’animation ou un livre audio et plus encore sur scène. NIGHTMARES & COMEDY a vraiment un univers qui lui est propre. Le mariage entre deux types de noirceur, la romantique et la violente, est plutôt réussi. Un double album et un groupe qui mérite particulièrement qu’on s’y intéresse. Alors n’attendez plus, vous en ressortirez vivants, promis. |
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