Quand j’ai vu qu’Orange Goblin ressortait Healing Through Fire, je me suis demandée ce qu’il pouvait bien y avoir de plus que sur sa première édition.
A la base, c’est le sixième opus du groupe, initialement sorti en 2007. Il est donc réédité cette année avec 2 titres live en bonus : "The Ballad of Solomon Eagle" et "They come back (Harvest of skulls)". Les dits titres avaient été enregistrés lors d’un concert en 2007, que le groupe avait donné à la BBC, lors du Rock Show Radio One.
La première chose qu’on pourrait se demander est : pourquoi une réédition ?
D’après le frontman Ben Ward, cet album est un des meilleurs du groupe et il était devenu assez difficile à trouver, d’où sa réjouissance quant à la réédition de cette galette.
Du coup tu t’en doutes bien, rien de bien nouveau. La voix de Ben Ward, est typique des chanteurs des groupes stoner. Cette voix rageuse mais étouffée, qui donne l’impression de ne pas avoir la même puissance qu’en live, mais qui au final se prête très bien au son d’Orange Goblin.
Musicalement c’est efficace, ça rappelle tout de même fortement certains morceaux de Black Sabbath. Dès le départ du morceau initial (The ballad of solomon eagle), le premier riff est tout de suite accrocheur. Le reste de l’album est un parcours relativement atypique de morceaux enchaînant des changements de tempo comme « The Ale House Brave », des interludes instrumentaux comme « Mort Lake (Dead Water) » ou encore des titres plein de rage tel « Hounds Ditch ».
L’opus s’achève sur un psychédélique « Begginers guide to suicide » mélange de gros sons de guitare lourds et harmonica.
C’est avec le titre, « Hounds Ditch » ou encore le brilant « Cities of frost » que le groupe excelle toutefois. Ils restent pour moi les deux titres à retenir.
Les deux bonus live n'apportent rien de transcendant, on a même du mal à se dire que c'est du live...
Au final, cet album est aussi bon qu’en 2007, même si j’accroche moins qu’à l’époque car mes goûts en matière de métal ont évolué.
Et honnêtement je préfère vraiment voir Orange Goblin en live, j’ai pu les voir au Motocultor 2013, et c’est vraiment autre chose. Sur leurs galettes je peine vraiment à retrouver cette énergie qu’ils envoient en concert, et c’est assez frustrant pour moi.
Orange Goblin reste, selon mon humble avis, un (excellent) groupe de live.
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