HEROD They were none [ 2014 ] |
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CD Album Durée : 54.34 Style : Post-core/sludge |
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Chronique : 14 mai 2014 , réalisée par Ivan.Jack | ||||
Attention, si vous avez l’âme un peu en berne, si vous vous sentez un peu déprimés, si les jours et les nuits vous semblent moroses et tristes, surtout n’écoutez pas une note du premier album de Herod, je n’aimerais pas être responsable de votre volonté d’en finir avec la vie, surtout à cause d’un disque….. Pour les autres de meilleure consistance, vous pouvez y aller si vous aimez la noirceur du doom, la puissance sonore du death et l’oppression que procure le post metal et le sludge… Cet album a été enregistré et produit en Suisse à la Chaux-de-Fonds et franchement, ce « Studio Mécanique » dirigé par Julien Fehlmann gagne à être connu car il me semble que le dernier The oCean, qui est une bombe sonore, a été produit au même endroit. « They were none » est un travail de longue haleine et est inspiré par le long séjour du géniteur Pierre Carroz en Scandinavie, s’étant probablement inspiré des journées interminables sans soleil et du manque de lumière inhérent à ce coin du monde proche du pôle. Inspiré fortement de Cult of Luna, les suisses se sont tout de même risqués à commencer le disque avec « The Fall », titre très prenant de dix minutes qui expose au grand jour, ou à la nuit noire, l’étendue de leur talent. Passé ce stade, ce sont dix autres morceaux aussi obscurs les uns plus que les autres, tantôt empreints de fièvre délirante par la lourdeur du propos, tantôt explorant les profondeurs de quelques abysses inavouées, les guitares sous-accordées et le chant guttural aidant à ce climat obsessionnel et introspectif. Certaines rythmiques me font penser aux premiers albums de Bolt Thrower et Entombed à la fin des années 80 lorsque le death metal émergeait à peine et qu’on se prenait les premiers bas accordages de guitares et de basse en pleine face, sans comprendre comment cela était possible musicalement. Certaines ambiances me rappellent également les meilleurs moments de The Ocean, Hacride et certains riffs lancinants sentent le plus récent Gojira à plein nez. Il faut du temps pour appréhender ces ténèbres musicales et plusieurs écoutes attentives pour s’immerger dans ces émotions assez moroses et lourdes de sens, dans un monde particulier, sous terre, au-delà de la perception cérébrale, un voyage dans les méandres de l’angoisse et de la terreur sans visage… Les amateurs adoreront, et pour un premier essai, force est de reconnaître que les musiciens de Herod ont beaucoup de talent pour réussir à nous entraîner dans leur délire psychique…. Un très bon départ ! |
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