ENTHRONED Sovereigns [ 2014 ] |
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CD Album Durée : 40.23 Style : Black Metal |
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Chronique : 29 avril 2014 , réalisée par Vyzhas | ||||
En vingt ans de carrière, Enthroned n’a jamais vraiment réussi à décoller. Restant cantonnés dans les groupes de black metal de seconde zone, les belges ont tout de même une discographie plus que conséquente et une régularité dans la qualité, mais pas réellement d’albums cultes. Qu'en est-il d’Enthroned en 2014 ? La signature vocale d’origine Lord Sabathan a quitté le navire en 2006, un troisième guitariste et un nouveau batteur se sont greffés à la formation, Nornagest (chant/guitare), quant à lui, reste fidèle au poste depuis 1995. Alors Enthroned a-t-il encore de quoi faire parler la poudre avec ce dixième méfait « Sovereigns » ? La réponse sera en demi-teinte, un peu à l’image de ce nouvel album. Après une intro fortement dispensable mâtinée de rythmes tribaux, « Sovereigns » peut enfin démarrer. Et d’une manière assez surprenante, avec un « Sine Qua Non » très rampant et d’une dissonance envoûtante. Enthroned aurait-il décidé de varier sa formule brutale en y incorporant de nouvelles atmosphères ? Oui et non, car après la lourdeur froide et malsaine, les belges nous resservent un black brutal aux riffs tranchants et aux blasts furieux dans la droite lignée de ce que le groupe propose depuis 1993. La voix rocailleuse de Nornagest est toujours aussi imposante. Le black agressif des Bruxellois est une fois de plus exécuté avec une maestria sans faille, mais cette fois-ci toute cette furie sonore sent le réchauffé à plein nez. Depuis deux, trois albums, Enthroned montre qu’il a du mal à se renouveler, mais ici ce « Sovereigns » révèle un groupe en roue libre totale. Les riffs ont beau être catchy, la prise de risques est minime et le disque tombe vite dans le banal. Même si des passages mid-tempi bien sentis (« Lamp of Invisible Lights ») viennent un peu ré-hausser l’ensemble, ils ne parviennent pas à enterrer tous ces riffs redondants exécutés à toute allure. Néanmoins certains titres demeurent de véritables boucheries d’un chaos sonore ahurissant à l’image de « The Edge of Agony » et ses gravity blasts d’une précision chirurgicale. Après vingt ans de carrières et dix albums, Enthroned subsiste dans une inamovibilité musicale que « Sovereigns » ne fait que confirmer. Nornagest et ses frères d’armes persévèrent dans leur black metal belliqueux, mais la musique acérée des belges se mord sérieusement la queue malgré l’immense potentiel des musiciens. Bien que le groupe se permette d'infirmes nouveautés avec l’apport de guitares plus éthérées (« Of Feathers and Flames »), ce « Sovereigns » n’en est pas moins un disque mitigé et d'un conformisme attristant, sauf peut-être pour les inconditionnels des blackeux du Plat-Pays... |
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