ABINAYA
Beauté paienne [ 2014 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 45.00
Style : Metal tribal
  Infos :
  Contact label : http://www.brennus-music.com/boutique/index.php?manufacturers_id=255
  Contact groupe : https://www.facebook.com/abinayatribe http:/
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 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 28 avril 2014 , réalisée par sarvgot
   
BEAUTE PAIENNE n’est que le troisième album d’ABINAYA, alors que le groupe existe depuis … 17 ans exactement. Certes ce n’est pas un modèle de productivisme, mais le précédent effort était si réussi qu’il a permis à ce BEAUTE PAIENNE d’être un album très attendu. Riche d’un univers si particulier, dont les textes sont emprunt d’onirisme (BEAUTE PAIENNE), de politique (NORD / SUR, LE NOUVEL INSURGE) ou d’ethnologie (ARAWAKS), ABINAYA sait rendre sa musique aussi puissante que ses textes sont engagés. Et s’il est pourtant difficile, en 3 albums, de se forger une véritable identité, ABINAYA l’a fait ..

Si l’on devait rapprocher le groupe de sonorités reconnues, on citerait le ROOTS BLOODY ROOTS de SEPULTURA et, plus globalement, le Metal de MAX CAVALERA : un son tribal (les percussions sur LE NOUVEL INSURGE, HAINE) pour une musique ethnique (BEAUTE PAIENNE et son intro en didgeridoo). Ce style de musique est reconnaissable grâce à ses instruments ethniques utilisés, et car la sonorité utilise généralement le bourdon (il y a un peu la même manière d’utiliser la 6 cordes que chez CAVALERA) ainsi qu’une rythmique particulière. Des ingrédients présents chez ABINAYA. En découlent donc des riffs puissants, aux rythmiques syncopées. Le style frais, mais lourd et plaisant d’ABINAYA pêche, en revanche, par une production pas au top pour un album contemporain. Même l’album des Brésiliens sonne quasiment pareil à presque une génération d’intervalle.

Mais le cœur des musiciens est ailleurs. Toutes leurs convictions, ils les ont mises dans leurs textes tous en Français et plutôt bien écrit, privilégiant parfois un peu trop la rime facile. Et l’on devine aisément à quel bord appartient ces 4 cœurs : de la défense des peuples, d’un monde multiculturel et contre un monde financier sans scrupule. Le sang de ces quatre fantastiques est bien rouge sans aucuns reflets bleus. Les rimes en fin de chaque vers appuie les rythmiques, comme dans tout chants populaires ou traditionnels. Là encore, on retrouve cette volonté d’ethniciser une musique pour la rendre, sinon plaisante, surtout marquante.

Cet album confirme donc les espoirs mis en ABINAYA, et le groupe confirme son potentiel dans sa partie musicale : rythmique, ethnique et puissante. Il est un poil moins à l’aise sur des textes qui méritent d’être plus poétiques, plus Dylanien aussi, les idées de ces artistes se rapprochant parfois. Un bon disque, mais pas encore parfait. Néanmoins, ABINAYA a notre soutien !







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