OROB Into the Room of Perpetual Echoes [ 2013 ] |
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MCD-EP Durée : 32.49 Style : Progressive Black Metal |
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Chronique : 28 avril 2014 , réalisée par Doc.Douggy | ||||
Je parlais de Toulouse et de sa scène dans ma dernière chronique, et quand je disais que cette scène est active ! Après les vieux fantômes on change quelque peu de ton et on passe voir ce qui se passe du côté de chez OROB. Ce jeune quatuor formé en 2010, a en l'espace de quelques années déjà creusé son trou : une tournée en support de Dagoba, un premier E.P encensé par la presse Européenne et point n'en faut encore, un second E.P qui pointe déjà le bout de son nez. Forts d'une identité bien à eux, le combo, qui possède une fanbase solide et propose un metal qui va lorgner du côté de l' ''avantgarde" m'a déjà tapé dans les oreilles lorsqu'est sorti "Departure". Et 6 mois après la sortie du second, "Into the Room of Perpetual Echoes" (novembre dernier) il est temps de s'y coller et d'écouter ce que nos Toulousains nous ont concocté. Pour la forme, un joli digisleeve épuré, 6 morceaux et 32 minutes au compteur. Pour le fond, après une intro lugubre ("A perpetual Echo"), on va oublier ces pré-requis que sont les étiquettes pour s'arrêter à celle d'"extrême". "The Pathway", tout autant séduit par son côté "black metal", grosse double et aller-retour à souhait dans des riffs qui sonnent désespérés, un désespoir que doit bien Thomas Garcia, vocaliste du groupe entre ces vociférations qui passent du guttural au chant clair, sans oublier les vocaux arrachés typiques, mais dans une parfaite diction. Et sans se plonger dans une technicité impitoyable, ses 3 compères s'en donnent à cœur joie pour réouvrir quelques plaies jusque là refermées, par une sincérité dans les compositions qui laissent béats ("Marrow" est tout bonnement magnifique). Ces entremises passages à "chant clair"/ riffs sans overdrive ("Celestial Abandon") vont jusqu'à me rappeler ce que j'aime dans ce type de metal extrême, de la justesse et un feeling qui me comble. Inutile donc de dire que leurs influences sont tout autant digérées et tout aussi bien retranscrites, allant d'Enslaved à des contrées plus "post" voire "shoegaze", mais sans tomber dans le gnan-gnan ou la branlette philo-ésotéro-gothique. Pièce maîtresse de cet E.P, "Celestial Abandon" ne vous laissera pas de marbre avec ses 9 minutes au compteur exploitant toutes les facettes de la musique déployée par OROB et alliant tour à tour tous les éléments déjà précitées. Le temps passe à une vitesse effarante et s'enchaîne; "Through Roots and Burrows" dans la lignée de son prédécesseur et pour terminer "Neptune's Torch" qui tout comme le premier morceau nous renvoie dans des contrées "black/doom progressif" nous laissant sur un solo magnifique qui a pour objectif de mettre fin à toute pensée. Mais aussi à cet E.P. Un essai qu'on aurait bien du mal à mettre de côté quand on entend le feeling et la sincérité dont font preuve OROB sur "Into the Room of Perpetual Echoes". Rien n'est à jeter, pour peu qu'on apprécie sortir des cancans et des codes instaurés du black metal pour n'en garder que son côté le plus sombre. S'inspirant tout aussi bien d'autres courants, les 5 pièces de cet E.P marient à la perfection les influences du quatuor pour ne pas s'arrêter à un style, et en sortir ce qui en est le plus émouvant. C'aurait pu être une des grosses surprises de cette année si il n'était pas sorti en Novembre, mais dans tous les cas une découverte à suivre pour peu qu'ils reprennent la scène, ça c'est sûr ! |
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