CHRONIQUES ALBUMS

Que l’on vienne de la scène métal/hardcore, de la scène heavy-metal, de la scène death, black ou même grind, nous avons tous envie un jour ou l’autre de revenir un peu à nos racines rock, hard-rock. C’est ce qu’ont fait les membres de STATEMENT à Copenhague, Danemark, en lançant ce groupe de vieux briscards danois du métal.
Ce groupe a été formé en 2011 par Niels Alex Larsen (batteur du défunt PILGRIMZ) et son ami le chanteur Jannick Brochdorf. Le line-up sera complété avec le bassiste Martin Poulsen (DRAB), le batteur Peter Thomsen (SODE) et le guitariste Jesper Steen Noachsen, que du beau monde en somme. Et le résultat concret de cette association c’est la sortie d’un premier opus intitulé « Monsters » paru en mars dernier. Il a été enregistré, mixé et masterisé au célèbre Antfarm Studio de Tue Madsen au Danemark bien sûr, alors production aux petits oignons garantie.

Que nous offre donc cet album de 13 titres pour une durée d’environ une heure ? Et bien du gros rock, du hard-rock, tout simplement. Bien sûr le groupe a voulu se faire plaisir avec des compositions où l’on retrouve les (bonnes) influences des SCORPIONS, de LED ZEP, du BLACK SAB, de JUDAS et de METALLICA entre autres. Bien entendu l’originalité n’est pas le but premier de la formation vous l’aurez compris, mais ici le big rock de nos racines est subjugué par des musiciens hors-pair. Envois lourds et musclés, mid-tempos plombés, parfois un chant 70’s vient nous éblouir tel un flash-back intemporel, et c’est bon. Chant varié, grosses guitares, riffs assassins parfois, soli tirant leur épingle du jeu, duo-basse batterie inventif et efficace, tout concourt à nous faire savourer cette galette un peu hors du temps. Le résultat, un album qui n’invente rien, mais qui nous prend aux tripes du temps qui passe de façon implacable, on aime tout simplement.

Vous avez envie d’une bonne tranche de hard-rock sans prise de tête, alors n’hésitez pas une seconde, procurez-vous ce « Monsters » dès que vous pourrez, vous ne le regretterez pas. C’est souvent dans les vielles marmites que l’on fait le meilleur rock, cela se confirme encore une fois.