HATE TYLER Vidia [ 2014 ] |
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CD Album Durée : 49.44 Style : Metal moderne |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 26 avril 2014 , réalisée par sarvgot | ||||
On se demande toujours, ici, qui est ce Tyler auquel le groupe voue tant de haine. En tout cas, Tyler a su canaliser la puissance et l’agressivité du quintet italien pour qu’il nous livre ce VIDIA. Un opus soigné et riche, mélodique mais aussi agressif. Un album proche de ce qu’ont pu faire leurs compatriotes de RAINTIME (FLIES & LIES, 2007). Une alternance de chant, clair et death, et de passages brutaux et mélodiques. Le sujet n’est pas original, bon nombre de groupes à déjà tenté ce mélange, certains brillamment. HATE TYLER, s’il n’est ni brillant, ni original, se place dans la moyenne haute de ces groupes dont aucun n’est égal devant le style mi-death, mi-core. Certains réussissent mieux les parties Death, et d’autres sont davantage à l’aise sur les parties mélodiques. Les Italiens s’inscrivent dans cette dernière catégorie, leurs lignes mélodiques figurant parmi les points forts de VIDIA. Pour preuve le radiophonique LISTEN TO MY TRAGEDY : pas une franche réussite en soi, mais le refrain est plutôt bien foutu et entêtant, grâce à cette sensation du ‘déjà-entendu’. Les morceaux ont chacun leur patte et leur refrain en chant clair, ce qui éloigne notre lassitude en variant les plaisirs. Bon, on ne dit pas non plus que le chant death est raté, bien au contraire. Il est juste trop convenu et assez banal. Le constat sera le même pour les parties de guitares, où le génie (ce riff, durant SYNAPSIS…) côtoiera des lignes moins travaillées ou moins marquantes. Le constat peut paraître sévère au premier abord, seulement, limité le groupe à cette dualité douceur / brutalité est assez réducteur lorsque l’on décortique plus sérieusement l’album, et que l’on plonge dans l’aspect plus instrumental de l’album. Musicalement, HATE TYLER a abattu un boulot plus important sur les arrangements. On pourrait parfois dire les orchestrations, même si l’effet voulu n’est pas toujours au rendez-vous, car ces orchestrations, justement, sonnent trop artificielles et numériques. Comme cet AWAKING THE END qui en fait les frais, ou la section cordes ratée de MAKE ME STRONGER. Dommage pour le côté organique, absent, mais le groupe ne se cache pas de faire dans les samples (PHOTOGRAPH) et le numérique (un ‘modern metal, mixé avec de l’électronique’, selon la promo). Un choix assumé, mais pas forcément judicieux. En ressort le côté indus de certains morceaux (SWALLOWS AND CROWS) contrastant avec d’autres, plus catchy (le très américain MAKE ME STRONGER, ballade très guimauve), il y en a pour tout les goûts. VIDIA est bien servi par la production de SIMONE MULARONI : assez claire et précise. Chaque instrument se distingue et l’accent est mis sur le côté Metal du groupe, bien davantage que sur les samples et autres effets. Cela nous permet de relever les 2 ou 3 incartades du groupe, dans d’autre genres, plutôt surprenantes, comme cette partie rappée (comprenez façon rap, pas façon fromage) sur D.D. et la fin jazzy de LISTEN TO MY TRAGEDY, en trio guitare/batterie/basse. Malheureusement, des éléments pas très bien amenés et qui arrivent trop grossièrement. Ce VIDIA est un bon album, bien réalisé, mais souffrant de quelques lacunes sur ses compositions (des éléments qui arrivent comme les cheveux de Kerry King sur la soupe) et d’une personnalité pas assez affirmée. Au terme d’un deuxième album, on attendait mieux du combo italien qui était déjà resté en retrait avec leur premier opus (sorti en 2012). Attendons donc le tournant du troisième album, souvent la plaque angulaire d’une carrière. |
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