DEN SAAKALDTE Faen i Helvete [ 2014 ] |
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CD Album Durée : 49.51 Style : Black metal |
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Chronique : 24 avril 2014 , réalisée par Vyzhas | ||||
Den Saakaldte… littéralement « le soi-disant » en danois… Ce nom ne vous dit peut-être rien, pourtant ce groupe de black metal norvégien a vu passer en son sein, le fameux Niklas Kvarforth, hurleur suicidaire des suédois de Shining. Leur premier album « All Hail Pessimism » (2009) proposait un subtil mélange de black dépressif et agressif avec des touches plus avant-gardistes, le tout surplombé par le timbre écorché-vif si particulier de Niklas. Cinq ans plus tard, les norvégiens ressurgissent des profondeurs de leurs contrées glaciales avec non seulement un split en compagnie des blackeux finlandais d’Horna, mais aussi, et surtout avec leur deuxième opus « Faen i Helvete », sorti sur le label polonais Agonia Records. Qu’est-devenu Den Saakaldte après cinq années de silence artistique ? Le black metal aux riffs catchy est toujours là, mais il se fait plus classique, moins surprenant, et surtout nettement moins inspiré et sans aucune prise de risques. Tous les éléments et la froideur de « All Hail Pessimism » ont disparu, pour ne laisser place qu’à une matière brute très conventionnelle (voire trop). Néanmoins, le travail est bien fait et les riffs sont de qualité. Il serait grotesque de retirer cela aux norvégiens. Comment ne pas reconnaître les influences de leurs compatriotes de Gorgoroth, Ragnarok pour le côté rapide et incisif et Satyricon pour le riffing accrocheur dans une teinte presque punk. « Faen i Helvete » est aussi un hybride scandinave. En effet, la scène suédoise n’est jamais très loin dans la vélocité des riffs (« Din Siste Dag ») rappelant l’agressivité d’un groupe tel que Setherial. Bien que le tout soit assez homogène, Den Saakaldte a aéré son propos avec des passages plus mid-tempi à l’image de la deuxième partie du titre « Du Selvproklamerte », brûlot au démarrage tonitruant dans l’esprit d’un Marduk période Mortuus. Le chant alterne également entre une voix écorchée et rauque et un chant parlé rampant. Ce dernier apparait fugacement tout au long de l’album. Sur des titres comme « Forbanna Idioter » ou encore « Endelost Ode », le chant black cède la place à des cris perçants et des hurlements inhumains contribuant à la création d’une atmosphère angoissante et torturée. Tout comme ses compatriotes de Koldbrann, Den Saakaldte redonne un second souffle à la vieille école norvégienne en apportant une touche de modernité à son black metal sans en occulter la froideur. Malgré un savoir-faire indéniable et des riffs parfaitement exécutés, ce « Faen i Helvete » ne révolutionne rien et reste trop proches de ses illustres influences. Un comble lorsque l’on sait que cinq ans auparavant, le premier disque de la formation faisait presque figure d’ovni. Même si Den Saakaldte fait un peu du recyclage sur ce deuxième méfait, on ne peut nier qu’ils le font tout de même avec classe ! |
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