POUMON
Apocalypse Needs You [ 2014 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 39.56
Style : Neo Post Rock
  Infos :
  Contact label : http://
  Contact groupe : https://www.facebook.com/poumon.theband http://poumon.bandcamp.com/album/apocalypse-needs-you
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
Pavillon 666 - metal rock webzine
TECHNIQUE
Pavillon 666 - metal rock webzine
PRODUCTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
EMOTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
  Chronique : 24 avril 2014 , réalisée par Chart
   
Il est rare que je lise les biographies des groupes jusqu’au bout car le plus souvent les informations qu’on y trouve sont généralement les mêmes que sur les sites internet du groupe. Mais là, je dois dire que pour une fois, on pose le ton avec humour à travers un dialogue tout à fait réaliste dans lequel on apprend tout ce qu’on a à apprendre sans se prendre la tête. Alors qu’est-ce qu’on apprend sur le groupe ? Et bien c’est simple, POUMON est originaire de Saint-Etienne et certains de ses membres ne nous sont pas inconnus puisque l’on retrouve Pierre et Hugo d’AABSYNTHE et HIGH FOR A DIVE. Ceux qui connaissent ces deux formations ne seront pas étonnés de retrouver ces musiciens dans un nouveau combo encore plus radical que leurs autres projets avec cette fois la particularité de jouer en famille puisqu’il s’agit de l’association de deux frères avec deux autres frères.

On retrouve aussi un habitué à la production puisqu’il s’agit de Tom D’HERIN déjà responsable de la production d’AABSYNTHE. Le son est encore une fois traité au maximum en acoustique ce qui lui donne une pureté irréprochable. Si Saint-Etienne me donne parfois l’impression d’être en totale perdition par rapport à d’autres villes de la région, il est tout de même bon de signaler qu’il existe de nombreux talents dans cette ville qui ne demandent qu’à s’exprimer et à recevoir un soutien plus actif. Malheureusement les structures ont tendance à stagner, voir à disparaître. Dommage mais souhaitons tout de même à certains de s’en sortir car ne serait-ce que pour de telles productions soient audibles car cela serait vraiment dommage de passer à côté.

Je ne sais pas si c’est l’atmosphère stéphanoise qui a influencé cet album mais il est remarquable de constater que l’inspiration musicale de ce disque dépasse de loin ce que l’on pourrait attendre d’un groupe de Post Rock habituel. Si certains se contentent de peu en ralentissant bêtement leurs riffs hardcore et en y insufflant quelques notes dissonantes, POUMON fait preuve d’inventivité en utilisant comme sur « Preacher » d’étranges claviers, une basse groovy et des patterns de batterie complexes. Il y a quelque chose de free jazz dans ce morceau. C’est d’ailleurs un aspect que l’on retrouve sur « I Set Fire To Your House ». On est loin du groupe posé à la limite du contemplatif avec ses riffs lents et ses mélodies tragiques. Non, POUMON a bien l’intention d’apporter une bonne dose d’énergie dans sa musique. Si on a toutefois envie de faire un parallèle entre « The Revenge Of A Dishonouerd » et autre chose de plus connu, je dirais qu’il y a quelque chose d’un CULT OF LUNA dans l’introduction du morceau mais que la suite se révèle nettement plus surprenante que ce que jouent habituellement nos suédois. Les morceaux se suivent, restent dans une optique similaire mais ne se ressemblent pas. De nouvelles idées apparaissent sur « A Candlelit Dinner » dans une tonalité un peu plus bluesy mais dans un registre encore plus maladif et sombre que ce que l’on entend habituellement par bluesy. Même une petite touche grind façon vieux albums de BRUTAL TRUTH vient donner un peu de relief à ce titre. Un groove punk et des ambiances 70’s c’est un peu comme ça que l’on pourrait qualifier « Run Little Bastard ». C’est à mon avis le titre le plus simple d’accès par certains aspects plus légers mais cela n’empêche nullement POUMON de jouer sur des tonalités inhabituelles pour ce style en lui apportant sa touche personnelle. Après un morceau de doom un peu plus conventionnel, « Worms », POUMON conclue ses 9 titres avec un hommage à Alain RESNAIS, Marguerite DURAS et la radioactivité qui n’a pas toujours pas fini parler d’elle depuis 1945 à travers le morceau « Fukushima Mon Amour ». Cette conclusion s’avère être dans la lignée de ce que l’on a pu écouter jusqu’ici dans ces grandes lignes.

L’apocalypse devrait donc commencer du côté de Saint-Etienne et cela ne serait pas étonnant avec ses sous sols aussi troués qu’un morceau de gruyère. Peut-être bien que des zombies sont déjà en train de s’y reproduire. En tout cas, POUMON vous aura prévenu et si vous voulez comprendre leur message, le décrypter, procurez-vous donc ce disque avant d’amèrement le regretter…









AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE